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 Le Désert de la désespérance

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CaNadre
Dompteur de Dragon d'Or
CaNadre


Féminin Nombre de messages : 2205
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Date d'inscription : 22/01/2008

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MessageSujet: Le Désert de la désespérance   Le Désert de la désespérance Icon_minitimeMar 24 Fév 2009, 5:22 pm

Extrait du journal de bord de CaNadre.

Lieu: le Désert de la Désespérance.
Date: inconnue.


Tout annonçait une nuit exécrable. J'avais reçu la veille un message de Diego, mon principal fournisseur d'armes : il venait de recevoir un nouvel arrivage, et il m'invitait à le rencontrer au plus vite pour qu'il m'en fasse profiter en priorité. J'avais donc conclu un rendez-vous avec lui dans le Désert de la Désespérance, un lieu dont le simple nom suffisait en général à tenir éloignés les curieux, si ce n'est quelques explorateurs plus audacieux - ou inconscients.

J'avais également monté une expédition, composée de MuadDib, de Jocker et de moi-même ; trois gunners expérimentés devaient largement suffire pour remplir une mission qui s'annonçait de routine. J'avais troqué mon habituelle robe grise contre un pantalon de cuir noir et une tunique de lin écrue, réquisitionné une Jeep en état de marche, ordonné le départ dès que l'horizon grisâtre avait avalé le dernier rayon de soleil. La route était longue et difficile entre le Manoir et le Désert, et il ne nous fallait pas perdre de temps si nous voulions être de retour avant de nous retrouver piégés par l'aube mortelle.

Nous avions pris place dans le véhicule, avec une bonne réserve de munitions en cas en rencontre inoppinée avec des voleurs de grand chemin ; Muad avait pris le volant, je m'étais installée à côté de lui avec la carte, et Jock se tenait derrière nous, son arme sur les genoux. Sous le regard de nos semblables, nous nous étions élancés dans un nuage de poussière et de gazole, alors que le vent se levait et que le ciel se couvrait de nuages menaçants.

Le trajet jusqu'aux portes du désert se déroula sans encombre ; nous avons rencontré des groupes de vampires épars, mais ils s'étaient tenus éloignés, préférant nous laisser passer plutôt que risquer de finir sous nos pneus. Peu à peu, un univers minéral succédait au paysage urbain dévasté dans lequel nous vivions, et nous avons pénétré dans sa beauté sauvage. Le vent avait redoublé à notre approche, comme pour nous convaincre de faire demi-tour, nous inciter à nous mettre à l'abri. Mais c'est dans un rugissement sonore et bestial que nous avons franchi la première dune et sommes partis à l'assaut du désert, le visage recouvert d'un foulard pour nous protéger du sable.

Pendant quelques temps rien ne vint troubler notre route, nous étions sur nos gardes, mais nous étions loin d'imaginer que nous allions faire une telle rencontre. Nous approchions de notre lieu de rendez-vous, quand une ombre plus noire que la nuit même passa au-dessus de nos têtes, le souffle de son passage se noyant dans le vent. Nous nous sommes redressés, le doigt sur la gachette, cherchant en vain du regard la silhouette qui nous avait menacés.

Soudain, l'ombre se retrouva devant nous ; Muad pila et se saisit rapidement de son arme pour la pointer devant lui. La chose poussa un rugissement immense que le vent emporta au loin, et nous avons alors reconnu un Dragon noir, une créature mythique très recherchée par les chasseurs de trophées. Leur race était réapparue en même temps que la nôtre, et l'on ne savait pas combien il y en avait ; suffisamment en tout cas pour que nous tombions sur l'un d'entre eux par hasard.

Le magnifique animal prit son envol et se jeta sur nous, lançant sa gueule vers nous dans l'espoir de nous attraper ; nous avons fait feu sans avoir besoin de nous concerter, et avons truffé le Dragon de plombs. Enfin, nous avons essayé ; car le battement puissant de ses ailes déviait nos balles avant même qu'elles le touchent, et l'épaisse cuirasse de son dos le protégeait des rares projetiles qui parvenaient à l'atteindre. Le monstre renversa notre voiture, et nous avons eu à peine le temps de sauter sous peine de nous retrouver coincé sous elle ; nous avons atterri souplement sur le sable froid, et nous avons à nous trois entouré le Dragon, continuant de lui tirer dessus tout en esquivant d'un bond ses crocs acérés et luisant de salive.

Tout à coup, Jocker s'immobilisa, ferma les yeux, et se concentra : une onde d'énergie jaillit de son être et percuta violemment l'animal, qui se retrouva complètement sonné. Nos tirs visèrent alors le ventre et la gorge de notre adversaire impuissant ; j'ai regardé une dernière fois la bête dans les yeux, puis lui ai tranché la carotide d'une rafale précise. Le sang se mit à jaillir à gros bouillons, et dans un grand gémissement mon Dragon s'écroula sur le sol, eut plusieurs soubresauts d'agonie, et cessa définitivement de bouger.

Nous sommes restés immobiles quelques instants en silence, plongés dans nos pensées, encore sous le choc de notre rencontre, écoutant le vent qui mugissait autour de nous. Je ne savais pas combien de temps notre combat avait duré ; trop, sans doute, nous allions devoir repartir sans avoir pu rencontrer Diego. Mes acolytes semblèrent penser la même chose, puisqu'ils entreprirent de remettre notre véhicule sur ses roues pendant que je contemplais ma victime.

Je sentis alors une présence dans mon dos. Je me suis retournée, et une ombre à taille humaine se tenait devant moi, enveloppée d'une ample cape qui se soulevait au gré du vent toujours tenace. Une inquiétude sourde m'envahit subitement sans que je sache pourquoi ; l'air sembla se glacer, le vent nous éviter, le temps se suspendre. Tout devint plus sombre, sauf cet homme devant moi. S'il me dit quelque chose, je ne m'en souviens plus ; il disparut, mais laissa entre mes mains une petite boîte d'ébène. Je l'ouvris, et y vit à l'intérieur la preuve de notre valeur : l'insigne des Chasseurs de Dragon noir. J'ai relevé la tête, pour tenter d'apercevoir celui qui me l'avait offert, mais il n'y avait plus rien.

Sur un appel de mes hommes, j'ai couru à la voiture et m'y suis installée, le coffret posé sur mes genoux. MuadDib et Jocker lui jetèrent un bref coup d'oeil, le reconnurent sans doute, et ne me posèrent pas de question. Le moteur repartit en hoquettant, et nous sommes rentrés chez nous sans un mot sur ce qui s'était passé ; nous aurions bien le temps d'en parler arrivé à la Taverne. J'ai jeté un dernier regard derrière moi, et ai laissé le Désert servir de tombeau au corps de mon Dragon.

C'est une fois arrivée au Manoir que ma langue s'est déliée, et que j'ai pu raconter à chacun les événements de la nuit. Le coffret trône désormais dans ma chambre, près d'un autre coffret en acajou, souvenir un peu lointain d'une rencontre avec un Dragon blanc.


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