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 Histoire d'un homme : Allon, le prince rouge

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Allon
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MessageSujet: Histoire d'un homme : Allon, le prince rouge   Histoire d'un homme : Allon, le prince rouge Icon_minitimeDim 13 Jan 2008, 10:08 pm

Voilà enfin la bio d'Allon. Je remercie à l'avance tout ceux qui se donnerons la peine de la lire jusqu'au bout et m'excuse de la longueur (j'étais inspiré^^).

Cordialement, votre serviteur.


Dernière édition par Allon le Dim 23 Mar 2008, 11:35 am, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Histoire d'un homme : Allon, le prince rouge   Histoire d'un homme : Allon, le prince rouge Icon_minitimeDim 13 Jan 2008, 10:14 pm

De la plaine morte se dégageait un silence surnaturel. Depuis longtemps la végétation avait quitté la terre, et la présence d’arachnide sur le territoire avait fait déserter les hommes. Seuls quelques charognards survolaient en silence l’étendue, perçant de temps en temps le silence d’un cri rauque. De temps en temps, un mouvement imperceptible dévoilait la présence d’une vermine en déplacement, mais nul homme n’était la pour l’apercevoir.
Seule une route traversait en long ce paysage lugubre. La voie d’asphalte serpentait paresseusement entre les quelques troncs noircis qui diversifiaient la plaine.
Une ombre se mouvait à allure soutenue sur l’axe. Ses pas saccadés faisaient fuir les serpents qui logeaient dans les nids de poules. Lorsqu’il passa près d’un cadavre métallique, vestige d’un autre temps, une volée d’oiseau noir s’échappa par une des portes poussant des croassements de frayeurs. Ce son qui se réverbérait en tout part était comme une insulte à la quiétude du lieu.
L’homme avançait tranquillement le long de la route. Tant de gens l’avait suivie, pour tant de raisons, mais l’homme ne venait pas pour le sang, ni par le sang. Il avait une dette. Une dette envers un ami égaré. Il se pencha lentement pour humer le sol, dévoilant ainsi des bottes noires épaisses que les chemins avaient usé. Il se releva et continua son chemin drapé dans une longue cape noire. Un fin nuage de poussière suivait ses pas, comme un gardien qui le protègerait jusqu’au bout de son chemin.

Lorsque l’inconnu arriva au pied des hautes murailles, il su qu’il était arrivé à destination. Ce n’était qu’une étape de plus dans son long exode. Le soir tombait alors que les derniers rayons du soleil tentait d’illuminer un dernier instant cette terre meurtrie. Il lâcha un petit soupir de soulagement lorsqu’il rabattit son capuchon. Il dévoila alors un visage dur et buriné. Une barbe noire épaisse lui mangeait le bas du visage. Cela n’empêcha pas pour autant les vampires qui l’observaient d’apercevoir le frémissement de ses lèvres lorsqu’il s’adressa aux gardiens. Son visage sévère laissait émaner une force certaine, mais ses deux yeux sombres, cachés derrière des paupières plissées, ne montraient que de la sagesse. Ils ne savaient qui il était mais il leur faisait peur. Une peur viscérale et instinctive. Celle de la proie devant le prédateur. Une voix grave et profonde émergea alors de sa gorge.

« Bloody defenders, je me présente devant vos portes en ami, scanda-t-il. Ouvrez ces portes, vampires, je souhaite juste rendre un service que je dois… »

Comme en réponse à son appel, les deux lourds battants s’ouvrirent. Quelques silhouettes disparates apparurent alors sous l’arche de pierres épaisses. L’homme avança alors, un léger sourire aux lèvres…

« Je me nomme Corwin Loscar, et, tout comme vous, je suis un enfant des ombres, annonça-t-il, doucement. Je suis également un ami d’Allon. Et si je suis ici en ce jour, c’est pour vous conter l’histoire de l’homme qu’il fut et des raisons de son être. Vous êtes sa nouvelle famille et je me dois de vous faire part de ces faits. Allon le voudrait, bien qu’il ne le fera probablement jamais. Je sais qu’il n’est pas là. J’en profiterais donc pour vous renseigner, puis je partirais … vous n’entendrez probablement plus jamais parler de moi. »

Tout en prononçant ces mots, l’homme s’était approché doucement se révélant à ceux qui seraient ses hôtes…au moins cette nuit. Il présenta alors un visage pâle, le visage de quelqu’un qui ne voyait pas souvent le jour. De légères rougeurs autour de son nez prouvaient qu’il n’hésitait pas à se déplacer de jour, malgré les risques. De longs cheveux noirs lui coulaient tout autour du visage, en faisant comme une cascade obscure. Sa cape noire s’ouvrit légèrement dévoilant une tunique de cuir noire de bonne facture. Une longue épée à la garde d’argent pendait sur son flanc et une petite dague finement ciselée cachait l’anneau de métal blanc fermant sa ceinture, noire également. Son visage était très pâle, ce qui contrastait avec sa longue chevelure raide. Son apparence était austère mais il sembla aux observateurs que ses yeux, d’un marron très foncé, « riaient ». Conjugué à son sourire en coin, il leur rappela leur compagnon, mais comme s’il avait été taillé dans un autre bloc. Un bloc de pierre noire. Alors qu’Allon aurait plutôt été taillé dans une roche délicate et claire…

Les auditeurs étaient placés en demi-lune autour de Corwin, lui-même devant l’âtre qui éclairait la petite pièce. Alors que certains étanchaient leur soif…de sang, d’autres regardaient attentivement l’inconnu, méfiants. Chacun suivait ce que son caractère lui indiquait. Les plus nerveux ne pouvaient tenir assis et se tenaient debout, arpentant la pièce de long en large, sans jamais quitter la silhouette des yeux. Les plus discrets se tenaient, calme, contre le mur. Les plus confiants étaient assis à siroter leur breuvage ou à discuter. L’un d’entre eux se tenait même à la fenêtre observant un magnifique ciel dégagé qui dévoilait toute ses merveilles à ceux qui voulaient bien le regarder en silence. Malgré toute ces divergences d’attitude, tous sans exception se tenait à proximité de ses armes. Seul leur curiosité avait permit à l’intrus de survivre jusqu’à présent. Au moindre mouvement suspect, il mourrait. Cela étant, peut d’entre se sentait suffisamment confiant pour affirmer qu’il pourrait le vaincre sans problème. Son aura leur était encore difficile à supporter.
Lorsqu’il prit la parole, tous se tournèrent fixement face à lui …

« Avant de vous parler du personnage je dois vous introduire dans le contexte, vous placer le décor.
_Suite aux attaques polonaises du début du XVII° siècle contre la Russie, de nombreuses familles quittèrent leur mère patrie. Il se trouva parmi eux quelques familles de vieille noblesse. Ces familles décidèrent de se ranger hors de tout conflit et partirent vers l’est, vers les vastes plaines mongoles. C’est dans les montagnes au nord de celles-ci qu’ils fondèrent un petit royaume dont le nom a été aujourd’hui oublié. De petites cités se formèrent alors et chaque famille devint le dirigeant de petits territoires. Elles étaient organisées de façon claire : à chaque nom un territoire, et une famille, la plus ancienne d’entre elles, à la tête des autres. Ce fut le rôle de la famille Loscar, la maison d’Or, dans un dialecte ancien.
_Pendant des années le royaume prospéra, reclus. Des nations se créèrent, d’autres disparurent, des rois régnèrent, des guerres éclatèrent, des catastrophent décimèrent, et cela pendant des siècles, sans que cela n’affecte le petit territoire. On les avait oubliés à la restauration de l’Empire, ou on avait voulu les oublier, et cela leur avait permit de survivre dans un asile de paix.
_C’est ainsi qu’en 1992, au début de l’automne, naquit un nouvel enfant dans la famille royale…


Dernière édition par Allon le Dim 23 Mar 2008, 11:37 am, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Histoire d'un homme : Allon, le prince rouge   Histoire d'un homme : Allon, le prince rouge Icon_minitimeDim 13 Jan 2008, 10:15 pm

*

La mère regardait l’enfant d’un regard emplit de tendresse. Le roi était affairé et seul l’aîné de la famille royale, alors âgé de 3 ans, et un médecin se trouvait avec elle dans la pièce. L’enfant à la tignasse noire observait de ses grands yeux marrons le petit morceau de vie plongé dans ses langes. Il avait la peau très pâle et les yeux rougis. Les rares poils qui sortaient de sa tête étaient dépourvus de toute pigmentation. Sentant l’intérêt que lui portait son grand frère le nouveau né mugit de plaisir avec ce qui pouvait le plus s’apparenter à un sourire, pour un nouvel arrivant sur la Terre.
Cela faisait déjà un mois que le nourrisson avait vu le jour, et le diagnostic avait été clair pour deux des membres de la famille. L’enfant était fragile et craignait beaucoup les rayons du soleil. Son corps était entièrement dépigmenté. Allon, « désir de vivre », tel qu’il fut nommé, avait faillit mourir, mais il vivrait. Puisqu’étant albinos, il devrait vivre à l’abri de toute forte lumière, mais il vivrait. Sa mère par contre ne pourrait survivre un mois de plus aux séquelles de sa naissance. Le peuple gagnait un prince mais perdait une reine.
Il fut alors décidé que ce jour là serait jour de deuil pour le peuple, mais également que pour symboliser la vie accompagnant à la mort, l’enfant devrait porter le blanc ad vitam aeternam.

L’enfant grandit sans jamais quitter le château familial. Il apprit pourtant tout les arts des dirigeants : politiques, stratégiques, diplomatiques, martiaux, littéraires ainsi que la peinture, la danse et la musique. Il devint vite un noble en tout point. Il était de toutes les soirées, si elles étaient au château, ou alors de nuit. En effet, bien qu’il eu beaucoup changé, il conservait les symptômes de son état.
Allon était grand, élancé et d’une douce musculature. Sa longue chevelure blanche tombait en cascade sur ses épaules. Il était toujours drapé dans une longue tunique blanc ivoire, conformément aux règles édictées. Cela lui avait d’ailleurs donné le surnom de Prince blanc. Son visage étroit n’était pas dépourvu de beauté et de noblesse. La fine barbe qui camouflait son menton renforçait cette dernière impression. Sa peau pâle offrait peu d’espaces colorés. Seul son visage prenait une teinte rosée lorsqu’il rougissait, ce qui arrivait fort peu. Il était bon vivant et d’une extrême galanterie. Bien que d’une extrême fougue lorsqu’il s’agissait de défendre les intérêts de sa famille, il conservait le plus souvent une attitude posée et contrôlée. Il camouflait souvent ses sentiments à travers de larges sourires, qui détendaient les deux parties.
Il avait une opinion très claire sur la société : son père était le roi, en dessous il y avait son frère, puis lui, et enfin les autres. Etant donc un symbole de son peuple, il se devait d’être parfait en tout, aussi bien dans le protocole que dans la galanterie ou dans la prise de décision. Il faut pour cela une grande maîtrise de soit, et Allon en était pourvu. Pour cela, ses émotions, réelles, n’étaient que très rarement perçus. Il n’était pas pour autant dénuer de sentiment, et éprouvait un sincère respect pour la noblesse, et la gent féminine en général, dont il aimait l’esprit tatillon.
Mais ses séjours en société étaient souvent écourtés par la fatigue. Ses yeux ne pouvaient en effet que rester peu de temps en contact à la lumière. Il passait ses journées dans des pièces obscures, reposant la source de sa vue. Seules les visites de son grand frère dans son « antre » lui offraient une distraction autre que les études solitaires.

Mais ce qui manquait le plus à Allon, ce n’était pas la présence d’autres personnes autour de lui. C’était la lumière. Au combien il aurait donné pour pouvoir observer un ciel d’azur, au lieu de ce ciel sombre qu’il contemplait chaque nuit. Son frère, qui le rejoignait tout les jours, compris vite qu’il dépérissait à l’ombre. Il décida alors de lui offrir un cadeau merveilleux pour ses vingt ans.
Le jour dit arriva. Selon la tradition, lorsque l’enfant arrivait à majorité on devait le fêter pendant deux jours sans interruptions, pour signaler aux esprits l’arrivé d’un nouvel homme dans le monde. Le sens de ces traditions était bien sur obsolète en ce temps là, mais l’on fit tout de même la fête pendant deux longs jours et deux longues nuits. Il s’agissait tout de même de l’anniversaire d’un prince héritier.
Lorsque tout le monde fut allé se reposer après les superbes festivités. L’aîné alla chercher son frère, qui lui, aussi paradoxal que se puisse, n’avait pu assister à l’ensemble de ces cérémonies. Il le mit alors sur une monture et le lança à travers les versants escarpés de ses montagnes natales. Saisissant le message, Allon galopa le long des sentiers. Il arriva enfin au sommet d’un des pics lorsque le jour se pointa à l’horizon.
Un paysage magnifique se proposa alors aux yeux trempés de l’infirme. Les longs vallons couverts d’herbe grasse étaient imbibés de rosée. Et, lorsque les premiers rayons du matin les frappèrent, ils se mirent à briller de milles éclats. Les bois qu’il surplombait offraient un mélange très varié de diverses teintes de rouge et de jaune. L’odeur qui s’en échappait ravi les narines d’Allon, lui offrant une impression de totale liberté. Mais le plus impressionnant était la palette de couleur que lui présentaient les cieux. Alors qu’au dessus de sa tête le ciel était encore noir et la lune en son domaine, l’horizon était teinté de pourpre et une fresque irrégulière reliait ces deux espaces en un dégradé de rose, orange et bleu. L’artiste qu’était Allon resta béat devant son rêve. La magnifique profusion des couleurs, des sons et des odeurs lui embrumait tellement l’esprit qu’il faillit tomber de selle.
Il ne sut combien de temps il resta figé ainsi. Le long spectacle de l’obscurité fuyant devant la lumière l’obnubilait. Le Maître Soleil reprenait ses droits sur la Dame Lune. Lorsqu’un faucon fondant sur sa proie lâcha un cri perçant, un large sourire illumina son visage. Il était tout simplement heureux.

Sa vue commença à se brouiller lorsque son cheval se mit à renâcler. Revenant à la raison, Allon imprima une légère pression sur les rênes pour retourner vers son triste palais. Mais le cheval ne répondit pas normalement. Il se cabra soudain en un hennissement d’effroi. Son cavalier avait beau être expérimenté, la faiblesse que lui procurait son exposition à la lumière et la surprise le firent choir de sa selle. Allon, désarçonné, vit alors la magnifique bête blanche s’enfuir par le sentier qui ramenait aux écuries. Sonné par la chute, il avait toujours l’esprit clair, et une sombre observation devint alors claire. A pied, et avec la vision troublée, il ne pourrait atteindre le château avant la levée complète du soleil. Ignorant cette évidence, le jeune homme s’avança, titubant, vers l’embouchure du chemin. Mais alors qu’il tourna le dos à l’astre solaire, une grande ombre se projeta à ses pieds. Le choc fut terrible. Allon, crut qu’un aigle géant lui avait fondu dessus. De larges serres se fichèrent dans son dos lui lacérant chair et tunique. La douleur fut sa dernière impression lorsqu’il s’effondra, face contre terre. Il huma l’odeur délicate de l’herbe humide, puis ses yeux, trempés, se fermèrent lentement.

Lorsque le prince héritier, s’inquiétant déjà de son retard, vit le cheval blanc de son frère revenir, seul, il fut pris d’effroi. Il ne prit même pas le temps de seller sa monture. Il se jeta proprement sur le dos de son cheval noir et pris le chemin qu’il avait vu prendre son frère une heure auparavant. Imaginant le pire, il avait emmené avec lui sa rapière d’entrainement, qu’il n’avait put quitter suite à ses travaux quotidiens. Jamais homme n’avait été vu galopant aussi vite sur les chemins étroits et escarpés de la montagne. Il ne ralentissait pas lorsque la route bifurquait. Lorsqu’il arriva au bout du sentier, il se jeta à terre précipitamment. Il hurla alors le nom de son frère. Ne l’apercevant nulle part, il courut vers les précipices qui longeaient le pic. Puis, reprenant ses esprits, il se mit à chercher les endroits sombres. Son frère devait s’être caché attendant l’arrivée de son aîné. Cela était forcément cela. Cela ne pouvait être chose. L’inquiétude ravageait le cœur du prince et deux longs filets de larmes se mirent à couler de ses yeux.
Il arriva devant une aspérité, qu’il savait mener à une grotte. C’est alors qu’il vit une ombre penchée sur un corps. Un corps blanc. Sans réfléchir, il se jeta sur l’ombre l’arme au point en hurlant à s’en briser la voix. L’ombre, surprise, se redressa lorsque l’arme s’abattit sur elle. Un autre hurlement se joignit alors aux cris de rages. Un hurlement de douleur. L’héritier eu à peine le temps de voir un visage ensanglanté avant que celui-ci disparaisse dans les entrailles de la terre. Il ne chercha pas à le suivre, même si sa colère l’y incitait.
Le prince aux cheveux de jais s’agenouilla devant le corps qui s’étendait devant lui. C’était Allon. Sa longue tunique était déchirée et souillée en de multiples endroits. De longues trainées rouges avaient coulées le long de son visage, imbibant sa blanche chevelure d’un sang clair et frais. Il n’était plus qu’une masse sanguinolente qu’une fine buée rappelait la vie. L’homme en noir pris alors dans ses bras celui qui n’avait été jusqu’alors qu’un enfant.

Cela faisait maintenant une semaine que le prince héritier était arrivé aux portes du palais avec son jeune frère dans ses bras. La vie du palais qui commençait alors à peine à sortir de sa torpeur fut chamboulée. Chirurgien royaux et autres médecins s’attachèrent vivement à la tâche. Un miracle fit que l’homme survivrait. Nul ne sut pourquoi, mais il s’emblait qu’il se remettait bien de ses blessures. Seule sa peau, qui était encore plus blanche qu’avant son départ était témoin de sa faiblesse. Pourtant, il ne s’en sortait pas sans séquelles. Le sang qui avait coulé sur sa chevelure semblait avoir été pompé par celle-ci, sans que nul ne puisse dire pourquoi, ce qui avait pour effet de lui faire des mèches rouges. Et plus grave, les vaisseaux fragiles de ses deux yeux avaient explosés. Ses yeux étaient alors imbibés de sang. Un sang qui, aussi étrange que cela puisse paraître, fonçait de jour en jour. Bien que son frère soit venu à son chevet chaque jour, il n’était pas là lorsqu’Allon leva ses paupières.
Pourtant, ce n’était pas l’esprit du jeune homme qui habitait ce corps. Ce ne pouvait être lui. Une grande soif de sang se fit alors ressentir en lui. Il devait étancher sa soif. S’il voulait survivre, il le fallait. La bête se redressa alors et se mit en quête de substance nutritive à travers le château assombrit par l’heure tardive.
Le spectacle fut alors d’une atrocité sans nom. Elle avait trouvée des victimes, mais n’en avait jamais assez. C’est alors qu’après avoir décimé la moitié des vivants du palais elle entra dans la salle de conseil, ou le roi, le prince et ses ministres s’étaient confinés. Elle se précipita alors sur le premier homme qu’elle vit. D’un claquement sec de sa mâchoire elle égorgea le malheureux. D’un bond elle était déjà sur sa seconde victime, dont elle broya la tête contre le mur. Surpris et horrifiés, nul ne réagit alors que les conseillés mouraient les uns après les autres. Le roi vit alors sa tête choir à ses pieds devant les yeux terrifiés de son fils. Bientôt, il ne resta plus aucune proie vivante dans la pièce.
Le carnage continua ainsi toute la nuit. Et lorsque la bête quitta le domaine au jour levant, elle ne laissa personne en vie.
Le hasard voulu qu’une pluie de bombes s’écrasa sur le petit royaume le matin même du massacre. Détruisant ainsi le corps d’un pays oublié qui venait de perdre sa tête.
*
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MessageSujet: Re: Histoire d'un homme : Allon, le prince rouge   Histoire d'un homme : Allon, le prince rouge Icon_minitimeDim 13 Jan 2008, 10:18 pm

*

Le regard de Corwin s’était troublé tout au long de son récit, comme s’il le vivait. Sa voix en avait aussi été un peu altérée. L’assistance fut secouée lorsqu’il se redressa alors, comme reprenant ses esprits. Il lissa d’une main sa barbe noire constellée de poils roux, et reprit la parole :
« C’est ainsi que naquit le Allon que vous connaissez tous, avec le sang des siens.
_Même après ses longues années d’errances, il n’a pas profondément changé. Il est toujours quelqu’un de propre et soigné, de « noble » pourrait-on également dire. Il garde toujours autant de respect pour la gent féminine, ainsi qu’à ses égaux. Il n’est pas vraiment chevaleresque, au sens commun du terme, mais possède une âme généreuse et loyale. Il garde une sainte horreur de la solitude. Solitude qu’il porte pourtant comme une punition pour ses actes.
_Il n’a pas eu beaucoup de chances dans la vie. Etant différent des autres, socialement et physiquement, il n’a qu’une faible estime de lui, bien qu’il la camoufle par ses sourires. Et cela est bien pire aujourd’hui.
_Méfiez vous également. C’est un passionné, un artiste et esthète. Ce qui signifie qu’il est très dangereux de se mettre entre lui et ses rêves.
_Malgré tout cela … Allon est un homme bon qui déteste juste ce qu’il est… »

L’homme en noir passa de nouveau sous l’arche alors que l’aube se pointait le bout de son nez. Ses hôtes l’avait écouté et maintenant le regardait partir vers d’autres destination, à l’abri dans l’ombre des murailles.
Alors que les pas de l’homme sur le béton se firent entendre, celui-ci se retourna brusquement. Tous, sans exception aucune, se retrouva instantanément l’arme à la main. LA tension était alors palpable.
C’est alors qu’ils virent les joues du conteur briller d’un éclat bref. Une larme avait coulé de ses yeux sombres à l’instant où un rayon s’était écrasé sur son visage.

« Je … je ne vous à pas tout dit, murmura-t-il perceptiblement. Le jour du carnage du palais ... Allon … Allon n’a pas tué tout le monde. Au moment où la bête s’abreuvait du sang du prince héritier … celui-ci vit une larme sur le visage de son frère tant adoré. Ce dernier s’enfuit alors, le laissant baignant dans son sang … mais vivant. Allon a put vaincre une fois la bête et je suis sûr qu’il pourra recommencer. Mais pas seul.
_Il a besoin d’une famille, et … et je sais que vous pouvez être celle la. Ne le laissez pas se morfondre, s’il vous plaît. Soyez la famille dont il a toujours eu besoin. Je vous en conjure… »

La voix de l’homme mourut à ces derniers mots. Corwin Loscar se retourna alors et disparu dans le nuage de fumé qui l’accompagnait, inlassablement.

L’homme en rouge se redressa devant les ruines. Le vent fort conduit entre les montagnes faisait voler ses longs cheveux rouges dans son dos.
Allon était grand et, bien que drapé dans une longue cape de voyage, on pouvait discerner sans mal la longue tunique rouge sombre qui lui couvrait le corps. Elle devait cacher quelques protections, car certains plis ne pouvaient correspondre à la carrure de l’homme. Un large collier d’apparat d’un métal clair lui couvrait le coup et les épaules. La lourde ceinture qui lui serait la tunique dévoilait sa maigreur. Aux côtés de celle-ci se trouvait deux vieux pistolets légèrement attaqués par la rouille et une longue dague dont le pommeau était finement cisaillé. Bien que dégageant une certaine sérénité, ses muscles tendus montraient sa tension.
Le plus surprenant chez ce vampire était son visage. Bien qu'étant en partit mort, la pâleur de sa peau témoignait de celle de son vivant. C'était comme si aucune goutte de sang n'avait jamais coulé en son sein...où alors c'était pour aller se refugier dans sa chevelure. Les longs cheveux fins d'Allon étaient soignés mais comme imbibés d'une quantité impressionnante de sang coagulés. A leurs bases, ils étaient d'un rouge clairs, mais plus on s'éloignait de la racine, plus ce rouge s'assombrissait, pour au final devenir noirs à leurs pointes.
Son visage était long et fin. Il était marqué par les horreurs de sa vie, que seuls ses yeux avaient put contempler. Yeux, qu'il avait d'un noir profond et qui se démarquaient des autres par l'unicité de sa couleur. On ne pouvait dire où il regardait avec précision, seul l'angle que prenaient ses fins sourcils pouvait donner une approximation la direction de son regard. Il se dégageait une sorte de noblesse de se visage meurtri et la courte barbe lui cachant le menton renforçait cette impression.
Allon descendit calmement le long versant qu’il surplombait. Il était temps de rentrer. Ce qui devait être fait était fait …


Dernière édition par Allon le Dim 23 Mar 2008, 11:39 am, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Histoire d'un homme : Allon, le prince rouge   Histoire d'un homme : Allon, le prince rouge Icon_minitimeDim 13 Jan 2008, 10:19 pm

Merci encore à ceux qui ont trouvés le courage de lire^^
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MuadDib
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MessageSujet: Re: Histoire d'un homme : Allon, le prince rouge   Histoire d'un homme : Allon, le prince rouge Icon_minitimeDim 13 Jan 2008, 10:33 pm

Aprés ces années d'errance et de combats, aprés avoir vécu comme une bête, Muad ne pensait plus pouvoir être ému. L'histoire d'Allon venait de lui rendre un peu d'humanité. Et ce n'était pas seulement du aux talents du conteur.

Je suis honoré d'être ton frère d'infortune....
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Thelys
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MessageSujet: Re: Histoire d'un homme : Allon, le prince rouge   Histoire d'un homme : Allon, le prince rouge Icon_minitimeLun 14 Jan 2008, 1:19 am

Je suis admirative...tu m'avais promis et j'ai eu plus que ce que j'attendais. Bravo, cher Allon, et merci d'avoir pris le temps d'écrire...bienvenue à Allon...
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MessageSujet: Re: Histoire d'un homme : Allon, le prince rouge   Histoire d'un homme : Allon, le prince rouge Icon_minitime

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