Sous la lune, où le vent souffle...

Sujet: Sous la lune, où le vent souffle... Mer 09 Jan 2008, 11:21 pm

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Un murmure atteint mes oreilles tel un doux frissons aux abords de l'automne... Lorsque le chaud devient frais sans toutefois devenir froid, que les feuilles tombent et leurs effluves titillent les narines...

Narines d'un cadavre en décomposition.

Malgré la répugnance avec laquelle je me tiens devant celui-ci, je n'ai pu que percevoir en moi ce murmure, et l'écouter comme je n'avais jamais écouté quelqu'un.

Pas un appel, un désir... non une demande, un besoin... Il se disperce en moi et corrompt toutes mes pensées.

Le cadavre roule, poussé par mon pied posé sur son épaule. Il manque de s'éfriter et laisse découvrir une colonie de vers immondes. Pas d'arme, pas d'ame. Et impossible d'inspecter son cou. Tant pis.

Le murmure se propage toujours en moi, totalement incontrolable, il semble empreinter 1000 voix différentes. Mais surtout la mienne, comme je m'en rend compte au bout d'un moment.

Je relève la tete et scrute l'horizon. Je ne le reconnais pas. Là haut, la lune est haute et ronde, à peine dissimulés par quelques nuages tenaces, et sous la lune, le vent souffle...et murmure en moi comme une femme ardente. Soulevant mes cheveux, effleurant mes cils, battant mes légèrement mes vetements.

Mon visage se tourne et mes yeux fixent une direction où rien ne parait, pourtant c'est par là bas, j'en suis sur. Comment ? Pourquoi ? Et soudain, je me souviens.

Je me souviens d'elle, et de notre voyage. Je me souviens de nous, et que jamais elle ne le termina. Mais moi si. Je l'avais terminé, et j'avais entamé de batir la non vie que mon destin m'avait dicté. Pour la quitter finalement le coeur lourd, mais pas de sang.

Droit devant, l'arche de sang luit sous la lumière de sa complice la lune, je le sais. Et elle m'attire, je répond.

Mes pas sont lents mais j'avance. Les temps solitaires furent rudes, mais j'avais survécu, encore.

Dans ma tete les voix s'entrechoquent, s'interfèrent en différents timbres et émotions. Puis plus rien.

Elle est là. Je ne me rendais plus compte de son pouvoir après tant de temps, et c'est maintenant que je l'approchais à nouveau, après ces quelques temps d'exil, que je la ressentais. Vibrante, dangereuse, attirante.

L'arche me faisait face, me surplombait. La cité était calme, je me demandais un moment si mes anciens frères et soeurs n'étaient pas en guerre.

J'avance finalement d'un pas hésitant vers l'arche et les murailles de la cité, main tendue, elle vient délicatement éffleurer de sa paume la pierre rouge.

- Ahhhh... *soupire*... Me revoilà, mon amie.

Je rouvre les yeux et scrute un des multiples symboles gravés dedans. Je le caresse doucement de l'index, le redessinant et il me semble un instant que l'intense rouge de ses veinures s'intensifie légèrement.

Un bruit, un cliquetis, et mon arme se pointe vers la zone d'ombre derrière moi.

- Qui va là ?!

Le temps s'arrete, et le vent retombe... Mettant fin aux murmures.

Sujet: Re: Sous la lune, où le vent souffle... Jeu 17 Jan 2008, 2:13 pm

Doucement Lathandre, ce n'est que moi, Cirfain....

L'homme qui se découvre alors est grand, les cheveux foncés coupés en brosse, habillé de son éternelle impérméable noir entre-ouvert, qui laisse apercevoir un costume blanc.

Bonsoir Mon Seigneur, cela faisait un bout de temps qu'on ne t'avait pas vu dans le coin. Tu ne devrais pas resté ici, le temps se couvre et ça sent la pluie... peut-être même plus.

Le visage interrogateur de Cirfain regardait le ciel.

Tu as fait bon voyage ? Je ne sais même pas les raisons de ta disparition soudaine... tu m'as admis et c'est à Sakki que j'ai prêté allégeance, pour me retrouver peu de temps apres chef de la section Sword.

Cirfain scrute le visage de Lathandre sans bouger, troublé par ce retour surprise, trouvant celui qui a fondé les Defenders devant l'Arche du clan, contemplatif de ce monument, visiblement perdu dans ses pensées au point de se faire surprendre.

Passes cette arche et vient dans l'enceinte, il ne fait pas bon rester de ce coté ce soir...

Disant cela, une pluie brutale commença à tomber, se transformant rapidement en quelque chose de plus lourd. Le bruit assourdissant des morceaux de glaces tombant du ciel sur le sol couvrait ses pas. Cirfain se précipita sous l'arche.

Viens au moins te mettre à l'abri la dessous. Hurla t'il à Lathandre.

Sujet: Re: Sous la lune, où le vent souffle... Dim 20 Jan 2008, 1:24 am

Les rues étaient sombres et désertes. Nul n’osait sortir à des heures aussi tardives, et la violente pluie glacée avait dissuadé les quelques maraudeurs imprudent. Le bruit infernal des grêlons sur les pavés occulta les bruits de pas de l’homme.
Il laissait le désert derrière lui et entrait la tête haute dans les rues vides. La forte humidité qui accompagnait son arrivée rendait ses bottes inutiles. Sa longue tunique était imbibée d’eau et de sueur. Elle lui collait au corps comme une seconde peau, mais cela ne semblait pas le déranger. Des perles de rouilles se formaient sur les crosses de ses armes déjà usées par le temps, comme témoignage de longs voyages. Le rideau de sang qui lui coulait du crâne, luisant, barrait son visage, tel une futile protection contre les pics d’un ciel rageur.
Il dégagea les longues mèches pour dévoiler son visage à la lune.
Il pensait à sa vie…celle qu’il avait quittée. Celle que l’on lui avait ravi, qu’on lui avait arrachée brutalement, comme un cœur de sa poitrine. Une pointe d’adrénaline lui monta alors. Il jeta un regard noir à l’astre de lumière et lui hurla sa rage…et sa peine. Sa douleur d’avoir été privé de ce qui contait le plus pour lui, remplacé par une non-vie absente de sens. Son long voyage n’avait toujours pas permit à l’être de se sentir en paix avec lui-même.

_« Pourquoi, cher astre aimé … dites moi pourquoi je n’ai pas le droit de mourir, laissa-t-il échapper tel un souffle »

Ses yeux uniformément noirs, tels deux globes de ténèbres laissèrent alors s’échapper une larme. La douleur des goutes de glaces frappant son visage n’y était pour rien. Seul l’inique sentiment d’être seul était responsable de cette réaction.
Dépité, Allon baissa alors son visage, indigne de la grâce de l’astre féminin. Sa longue chevelure coula à nouveau sur son visage ravagé. Il referma les pans de son manteau de voyage, d’un brun commun, sur ses soies humides. Il rabattit également sa large capuche, comme pour se protéger de la grêle, ou alors du regard des cieux.
Il reprit alors son trajet jusqu’aux portes de la cité des siens. En déambulant à travers les rues désertes, frappé par les grêlons, il réalisa que le sanctuaire était devenu ce que devait être un foyer. Sa triste moue fit bientôt place à un sourire en coin. Cela le rassurait de se dire que des gens pouvait encore l’attendre quelque part. Quoique…à la réflexion, ne s’était il pas lui-même créé ses liens avec ces gens. Ceux qu’il appelait ses frères et sœurs. Il s’était insinué dans leur vie, pourquoi l’aurait il accepté.
Son sourire fit de nouveau place à un visage sombre.

Une ombre surgit de l’une des rues menant à l’arche. Le rideau de grêle ne permit pas tout d’abord aux protagonistes de la voir. Alors simple masse sombre, elle devint vite une haute silhouette élancée. Quelques éclats rouges apparurent mais aucun ne sut dire de qui il s’agissait. L’ombre s’arrêta un instant au son de la voix de l’homme nacré.

_« Viens au moins te mettre à l'abri la dessous, hurlait il »

Le son était étouffé par le bruit saccadé de la glace sur le sol, mais l’homme en rouge l’entendit tout de même.

_« Seigneur Cirfain, vous êtes la ? lança-t-il tout en s’approchant de l’arche. Qu’est ce que… »

Il s’était arrêté en apercevant la silhouette blanche aux longs cheveux noirs de son maître…

_« Seigneur Lathandre, souffla-t-il, perdu dans ses pensées… »

Dernière édition par le Lun 21 Jan 2008, 1:02 am, édité 1 fois

Passé ou futur

Le bruit des voix s'était éteint et seul le claquement des grêlons se faisait entendre dans l'obscurité de la ville. Personne ne bougeait. Lathandre restait immobile sous les morceaux de glace qui tombaient toujours du ciel, Cirfain et Allon étaient à l'abri sous l'arche et regardaient le dirigeant des Bloody Defenders avec une certaine perplexité, semblait-il. Rien que le silence, un silence étrange, mais pas comme s'il était lourd de tension.
A cet instant, un vague écho s'éleva et ne tarda pas à être perçu par les ouïes aigues des trois vampires. Il se fit plus fort de seconde en seconde et chacun put enfin identifier le doux murmure d'une voix féminine.

Elle chantait, lançant des notes cristallines dans les airs, légères et s'envolant comme des bulles joyeuses sous la pluie. Cela faisait quelque temps que Thelys n'avait pas chanté ainsi, trop longtemps pour qu'elle puisse encore tenir. Mais le besoin était trop impérieux ce soir-là. Sa voix chantait une mélodie inconnue mais douce, brisant la mélancolie de l'atmosphère.

La silhouette de la vampire se rapprocha alors. La grêle dissimulait encore les détails de son corps mais l'ombre mouvante était visible, tout comme les tourbilllons qu'elle effectuait. Les éclats de glace qui tombaient n'avaient aucune importance, elle ne les sentait pas et ne se souciait que de sa communion avec les éléments déchaînés. Elle arriva enfin à l'arche et faillit se heurter à la haute stature de Lathandre. Son exaltation retomba alors mais son sourire rêveur continuer à planer sur ses lèvres. Elle ne dit rien mais les regarda tous les trois, tour à tour, un peu déconcertée par la situation, et revenant peu à peu de son rêve.

Sujet: Re: Sous la lune, où le vent souffle... Dim 20 Jan 2008, 3:35 am

Apres cette arrivée musicale, un bruit de clochette se fit entendre au loin. Katana rentrait dans la cité, après une semaine d'absence ou personne ne savait ce qu'il avait fait, comme a chaque fois.
Attiré par le chant cristallin de Thelys qu'il avait reconnu, Katana se dirigea de sa démarche nonchalante vers un petit groupe de Bloody qui s'était formé là, sous une arche.
La glace qui tombait ne semblait pas le déranger, seul le tintement des clochettes de son bonnet traduisait un vent violent qui balayait ce soir la la cité. Notre vampire se rapprocha plus du groupe afin de découvrir Cirfain, Allon, Thelys et Lathandre, qu'il n'avait pas vu depuis de nombreuses semaines au sein de ces murs, il se souvenait encore de son départ et de la promesse qu'il s'était fait ce jour-la. Ces pensées se dissipèrent vite et un sourire énigmatique apparut au coin de ses levres avant qu'il ne déclare :

Bonsoir mes chers Bloody. Thelys, Une voix toujours aussi belle a ce que je vois, malgré la glace qui tombe, une telle chanson entendu dès mon retour, cela faisait bien longtemps...

Après ces quelques paroles son regard se posa sur Lathandre

Bonsoir a vous cher Lathandre, je m'apercois a mon retour que bien des choses ont du se passer durant mon absence, votre retour ne me surprend guère je savais que vous reviendriez cependant ...

A ce moment la, les pupilles de Katana se retrecirent au point de ne plus former que deux minces traits, ces yeux semblait examiner Lathandre.Ceci ne dura qu'un dixieme de seconde et il fallait etre éxpérimenté pour voir ce changement d'état du vampire.Après quoi il retrouva aussitot son air nonchalant et réveur.

Non rien excusez-moi, je suis fatigué de mon expédition je vous souhaite un bon retour parmi nous, entre ces murs ou vous etes maitre. Je m'incline humblement devant vous.Ses gestes suivirent alors ses paroles puis notre vampire se retourna vers Thelys

Chere Dame Thelys peut-etre honoreriez-vous mes oreilles une nouvelle fois d'un chant dont seul vous avez le secret...

Sur ces mots, Katana s'adossa contre un des piliers de l'arche afin d'avoir tout le monde bien en vu et pouvoir observer la scene calmement.

Sujet: Re: Sous la lune, où le vent souffle... Mer 23 Jan 2008, 12:04 am

"toc..." "toc..." "toc..." ...

Le dernier grelon frappe l'arche de sang dans un vacarme surnaturel. Mon arme s'est abaissée, mon regard s'est perdu, le vent s'est arreté de souffler, et ne veut pas reprendre sa mélodie.

Pourtant la pluie de grèle a cessé, mais une autre mélodie s'est imposée. Portée par la voix d'un ange parmis les ombres, ombre elle meme. Elle virevolte jusqu'à moi guidée par sa mélodie.

Les regards se tournent, les visages se détendent, l'attention est captée meme si non désirée.

Je suis rappellé de mes reves par les vibrations de l'arche jalouse. Mon visage se relève et mes yeux fixent Cirfain. Là, devant moi, derrière lui, s'étend la cité que j'ai faite s'élever et dont il garde les portes en compagnie de la fougueuse Sakki et de l'ensemble des Defenders et Knights.

La mélodie s'est arretée, la vampire a cessé... Le vent souffle à nouveau, d'abord timide puis de plus en plus insidieux.

- Pardon, Cirfain... Bonsoir à tous.

Je lève les yeux. La nuit est claire, les étoiles rares, l'arche rouge pèse de tout son poids sur les ames de ceux qui la cottoient. Son imperceptible secret s'insinuant en chacun sans se dévoiler pour autant. Tellement peu sont conscients de sa présence, pourtant.

Le silence se fait trop long, pourquoi est ce si dur ?

Pourquoi se le rendre plus difficile...

Un sourire se dessine sur mes lèvres, il s'étend et s'étend encore, doucement mais surement et quand mon visage se relève vers Cirfain et les autres, il est radieux.

- Je suis de retour, mes frères. Sans rien à raconter que la solitude, sans rien à conter que la défaite et l'errance, sans rien à partager de plus que mon humble personne.

Le sourire s'éteint, laissant place à un visage de marbre. Le boulanger laisse place au vampire torturé qu'il est et sera toute sa non-vie.

- Accepterez vous le retour de celui qui vous a abandonné ? de celui qui a préféré souffrir seul que bien accompagné ? de celui qui n'arrive pas à etre celui qu'il n'est pas ?

Sujet: Re: Sous la lune, où le vent souffle... Jeu 24 Jan 2008, 1:44 am

La grêle cessa aussi rapidement qu’elle commença.
Allon regardait encore son maître lorsque le dernier bris de glace frappa l’arche d’un bruit sec. La forte pluie qui l’avait précédée avait collé ses soies contre sa peau. Ses longs cheveux de sang étaient parsemés de gouttes éparses que la lumière de l’astre lunaire éclairait doucement. Lorsque l’une d’entre elle coulait le long de sa chevelure, elle jouait avec la lumière formant alors une couronne de lumière avec ses sœurs. Les impacts des grêlons avaient laissés leurs marques sur le visage délicat du jeune prince. De petits hématomes lui tentaient la peau d’un ton violacé. Mais bientôt, elles ne seraient plus.
L’homme en rouge attendit posément l’intervention du vampire nacré, son supérieur. Pourtant, sa seule envie était de crier à son cher seigneur que son retour signifiait pour lui tout sauf de la rancœur. Mais il savait depuis toujours ce que le protocole impliquait. Il l’avait toujours respecté, et le respecter encore aujourd’hui était un devoir de mémoire. Presque comme à la cour…
Un instant seulement, il replongea dans de lointains souvenirs. Le chef du protocole l’annonçant, suite à son père et son frère. Les longues tuniques précieuses, les bijoux d’or et d’argent. Les lourdes gemmes du sceptre paternel. Les soieries des courtisans. Les lourdes tapisseries couvrant les murs. Le lourd trône de pierre. Et surtout ses amples vêtements de tissus uniformément blancs. Sa longue chevelure d’ivoire. Ses longs doigts délicats.
Il rouvrit alors ses deux yeux de ténèbres. Ses doigts étaient striés par l’effort. Ses paumes noircies. Ses mains imbibées de fluides vitaux. Le long rideau qui émergeait de son crâne empestait le sang séché. Ces cheveux qui drainaient sa propre sève. Sa tunique était rouge sombre, comme couverte du liquide vermeil de ses adversaires.
Il tituba sous le choc mais se reprit aussitôt. Il reprit alors une stature droite, un pas légèrement en arrière du seigneur blanc. Ses bottes sombres trainant mollement dans la boue épaisse du chemin. Il observa un instant l’arche qui les surplombait.
Les larges briques rouges qui la composaient étaient couvertes de rainures. C’était comme si elle était vivante et se nourrissait du sang que pouvait lui offrir la terre. Terre elle-même rougie par les nombreux affrontements qui ravageaient ce nouveau monde. De fines gravures rappelaient que d’autres avaient autrefois vécus ici. Mais nul ne pouvait les comprendre aujourd’hui. L’espèce s’était abrutie dans la guerre et la survie. Allon crut un instant que cette non-vie était un cauchemar. Un long et pénible cauchemar. Mais fermer les yeux n’empêchait pas l’odeur de fer de s’introduire dans ses sinus et ce gout poisseux de s’insinuer dans sa gorge. Il détestait vraiment ce monde. Cette vie.
Il descendit alors son regard vers ses compagnons. Impassible, il observa les vampires qui comptaient pour lui. Il y avait bien sur le noble seigneur-chevalier Cirfain, dont l’écrin nacré lui rappelait ses tenues d’antan. Le sire Katana avait rejoint en dernier le petit rassemblement. Le mystérieux bloody joker arborait fièrement son couvre-chef, drapé dans son linceul noir. La belle Thelys se trouvait proche du cœur de l’attention. Ses longs cheveux bruns étaient imbibés d’eau. Même eau qui coulait lentement le long de sa veste à lacet lustrant le cuir noir. Et puis, il y avait le Bloody Fondator, son maître, le Seigneur Lanthandre. Sa tenue immaculée n’avait pas souffert du temps et seule sa chevelure luisante montrait qu’il se trouvait auparavant sous une pluie torrentielle. Il se tenait droit, espérant une réponse positive de la part de ses frères, de ses fils.
L’homme de nacre allait parler lorsqu’Allon se précipita devant lui. D’une révérence rapide, il salua son seigneur et maître.

« Salutations, noble seigneur Lathandre, lanca-t-il, respectueux.
_Pardonnez-moi … si vous le pouvez, souffla-t-il. »

Il se jeta alors sur son interlocuteur, l’arme au poing. Il lui avait fallut peut de temps pour dégainer ses deux glocks, mais il en fallut encore moins au fondateur. Surprise, l’assistance ne réagit pas immédiatement. Mais rapidement un AK47, un katana et deux épées se pointèrent sur le prince écarlate. Bien que véloce, Lathandre ne put éviter le violent coup de coude qui le frappa au visage. Il effectua un léger vol plané avant de choir dans la boue épaisse, le nez en sang.
Allon n’évita que difficilement le sombre pseudopode noir qui se dirigeait maintenant vers lui. Le long membre translucide lui frôla un cours instant le bras, ce qui eu pour effet de propager dans son long corps morts un froids d’une intensité brûlante. Ce n’était les chairs nécrosées que l’attaque visait mais l’âme de la cible. Un instant ébranlé, il posa un genou à terre avant de se relever l’air sombre. Il laissa tomber sa longue cape rouge et fixa de son regard et de ses revolvers usés la forme brumeuse qui se tenait devant lui. Elle n’avait que vaguement une forme humanoïde et l’on apercevait furtivement des bribes de ce qui se trouvait derrière elle. Les longues volutes de fumée noire qui la composait se condensaient en deux points de ténèbres. Ces orbes regardèrent un instant le vampire au sol avant de se ficher sur leurs jumeaux.
Allon soutint le regard vide et s’élança vers la chose, lui vidant les chargeurs dessus.
Il ne put s’arrêter lorsqu’il observa que ses balles lui passaient au travers, comme dans le brouillard. Il traversa alors l'ombre. Un froid immense l'envahit aussitôt.

De fines gerbes de boue rouge se soulevèrent lorsque ses genoux percutèrent le sol. Son large collier d’airain brillait sous l’éclat de la lune. Son regard se dressa une dernière fois vers l’astre tant aimé. Puis il s’effondra, face contre terre, une unique larme à l’œil.

Sujet: Re: Sous la lune, où le vent souffle... Mar 29 Jan 2008, 1:30 am

Tous les évènements s'étaient précipités d'un coup. Le sourire de la vampire lorsqu'elle avait aperçu son ami Katana, son air grave aux paroles de Lathandre puis la surprise. Le choc et maintenant la frayeur.

Thelys avait immédiatement dégainé ses deux épées en même temps que les autres Bloody Defenders mais le geste d'Allon avait trouvé sa signification dans son esprit. La vampire s'était déplacée plus par réflexe, pour s'interposer entre le chef du clan et l'...ombre, la chose qui se tenait...était-ce au-dessus ou à côté d'Allon ? Ce dernier était étendu par terre, le visage tourné vers le sol et ses cheveux rouges comme des rubis parmi les morceaux de glace.

Cette...chose...le regard de Thelys était posé dessus, fixant la forme avec bien plus de trouble que d'étonnement. Sa respiration s'était accélérée et des tressaillements parcouraient tout son corps, alors qu'elle examinait l'étrange ombre devant elle. Une chose indéfinissable, blanche ou bien grise, elle ne savait pas très bien.

Elle ne pouvait faire un mouvement, figée par les frissons glacés de dégoût et à la fois de curiosité que lui inspirait la créature. Tâchant de calmer son souffle, la vampire ferma les yeux avant de les rouvrir. Elle tenait toujours ses épées dans les mains et ne sentait aucune agitation derrière elle, Lathandre devait encore être sonné par le coup du Prince écarlate. La vision d'Allon déchargeant en vain ses glocks sur la...lui revint en mémoire. Créature immatérielle, aucun projectile ni lame ne pourrait donc la blesser...

Gardant ses yeux rivés sur la silhouette fantomatique, Thelys se baissa lentement et déposa ses armes à terre. Pas un bruit ne se faisait entendre. Une foule de questions assaillait sa tête, sans qu'elle puisse seulement répondre à une.
"Où...pourquoi...comment..."
La vampire jeta un bref coup d'oeil à Allon, inconscient.
"Comment lui venir en aide ?"

Elle décida alors d'user de l'unique arme en sa possession. Ses lèvres s'entrouvrirent. Au début, ce ne fut qu'un chuchotement puis la voix gagna peu à peu en intensité, sans n'être cependant guère plus qu'un murmure. Elle chantait doucement, modulant son son afin qu'il soit harmonieux et ne brise pas le caractère fascinant de la situation.
Thelys esquissa alors un pas en avant. Sa voix vacilla lorsque l'ombre bougea et la vampire s'immobilisa instantanément, le sang lui battant aux tempes. Mais le calme avait repris ses droits sur son esprit, faisant place à la lucidité et canalisant son émotion...

Sujet: Re: Sous la lune, où le vent souffle... Mer 30 Jan 2008, 2:58 am

Génova était en quête de paix en marchant dans sa chambre. Mais un bruit anormal (des coups de feu?) venait de la sortir de sa transe. Elle courut vers l'arche en priant pour ne pas voir........

Le pire! Allon étalé au sol et désarmé.

Les autres restaient figés sur cette scène que je ne pouvais supporter. Elle prit donc son élan pour se jeter vers lui. Mais son contact si froid......

Par réflexe elle prit ses armes pour les glisser dans ses poches et commencait à tirer Allon vers la salle principale.......mais elle dut se résoudre à lâcher sous la peur.

L'ombre était là. Un voile de fumée compacte qui avait une vague forme humanoïde. Une trainée vint la frôler si bien qu'elle sentit un froid immense l'envahir. Elle restait là; sans rien faire bloquée par cette peur qui lui glaçait le sang.

La chose semblait la regarder.........et elle ne pouvait la quitter (des yeux?)

Dernière édition par le Mer 30 Jan 2008, 2:51 pm, édité 1 fois

Cirfain avait commencé à se concentrer peu apres l'apparition de la crétaure, et finit par sortir de sa transe...

Ah non Allon....

Le visage de Cirfain passa de la quiétude d'une fin de méditation à l'inquiétude due à la situation.

Il commença à s'approcher d'Allon, retroussant une manche.
Il s'agenouilla pret de la tête d'Allon qu'il posa sur ses genoux, et s'ouvrit le bras, du sang commença à couler. Cirfain le porta à la bouche d'Allon.

Faites en sorte que cette saloperie ne nous dérange pas. Utilisez les éléments, feu, froid, foudre.... ce que vous voulez... le physique n'a pas l'air de l'atteindre... ou si peu.....

Genova réveilles-toi... dit-il calmement.

GENOVA ! Hurla-t-il... dans sa voix, on pouvait sentir l'utilisation d'une arcane

Dernière édition par le Jeu 31 Jan 2008, 12:46 am, édité 1 fois

Une minuscule lueur avança dans l'ombre, un rouge de braise aussi petit qu'une tête de clou. La lueur fonçait en direction du regroupement de confrères Shield et Sword manifestement en proi à une créature que personne n'avait identifiée.
Brusquement la lueur vola en l'air laissant place au ténèbre de la nuit et au bruit sourd de la pluie, une minuscule lumière filtrait les goutte de pluie et l'on pu reconnaitre entre les nuages, la clareté ephémère de la lune. Dans cette lumière à peine perceptible, une ombre s'y détacha, là où y avait été un moment plus tôt une lueur de braise.

L'ombre avançait rapidement puis deux courtes lame de métal, éclairées par la faible lueur de la lune firent leur apparition. La première lame vola en l'air attirant un éclair qui la percuta violament. Ce choc ne détruisi pas l'acier mais détourna l'éclair en direction de l'ombre qui tenai toujours son deuxième bout de mètal.
A ce moment là, la créature boudi, surgissant de nul part, le corp transparent et pret à aspirer une âme de sa grande bouche, il connaissait ce genre de chose, une seul fois dans sa vie DarkVode en avait vu une, masi cela suffisai pour s'en rapeller. Elle se dirigea vers l'ombre l'ombre, mais à ce moment là, l'éclair, attiré par l'autre métal arriva sur la lame, la créature entre l'acier et l'energie, l'éclair toucha violement le dos du monstre. Progetée à terre, la choses se releva vite, le dos fantomatique fumant et suintant d'un liquide bleu-vert, elle rapartie dans la nuit en attendant une seconde attaque.

L'ombre se détacha du reste, une silhouette apparu, entourée par une long manteau de velour noir, une capuche sur le visage. La personne rangea ses lames au foureaux dans un geste lent puis ses mains soulevèrent son capuchon. Une visage pâle, des lèvre minuscule et des yeux froid comme les glaces des monts de cristal se dévoilla.

L'homme s'approcha de Lathandre et lui tendi une main aussi pâle que sont visage, les doigts fins pourvu d'ongles coupés en pointe.

-Bien le bonsoir à vous mon cher. Vous m'avez manqué. Bienvenu en ses lieux que vous connaissez si bien seigneur, dit-il dans un voie douce et grave.

DarkVode se courba légérement après avoir serré gracieusement la main de l'homme. Il se retourna alors doucement vers l'assistance, voyant que certain Defenders et Knight étaient à terre ou figés sur place. Il s'aprocha d'eu à tour de rôle, les observant avec attention, mais rien ne sorti des ses frères d'armes... Il n'y avait plus qu'à attendre
L'absorbeur se retourna alors vers les ténèbres de la nuit et parcouru vivement le paysage des ses yeux.

-Elle n'est pas partie, préparez vous à combatre à nouveau.

Sujet: Re: Sous la lune, où le vent souffle... Mer 30 Jan 2008, 1:16 pm

[hrp]tu m'as grillé de peu du coup je dois tout refaire ^^ (pô grâve)[/hrp]

Les cris de Cirfain avaient éveillé Genova qui partit loin en arrire et fonça vers la cité adminstrative.

Elle revint après un trés court moment avec un extincteur à neige carbonique, arma le système et envoya le tout vers la créature qui recula du corp de Allon.

Thelys! Part avec Allon et Lathandre! Ne restez pas là!

Sujet: Re: Sous la lune, où le vent souffle... Jeu 31 Jan 2008, 1:00 am

Thelys avait déjà rangé ses deux épées dans leurs fourreaux et elle se tournait vers le chef des Bloody Defenders lorsque retentit le cri de Genova. Elle était restée immobile, ses yeux seuls suivant l'ombre qui bougeait pour échapper à l'éclair. La vampire serra les poings et contracta les mâchoires mais lança un regard neutre à son amie. Elle n'aimait guère recevoir d'ordres mais ne pouvait cependant pas lui en vouloir.
Lathandre était derrière elle, silencieux mais conscient et Cirfain faisait toujours couler du sang dans la bouche d'Allon. Elle leur désigna la direction de la ville puis s'y précipita pour ouvrir la voie. Mais ce fut le moment que choisit l'ombre pour réapparaître et s'interposer entre elle et le chemin du retour. Un esprit malin semblait l'animer...Thelys fixa l'apparition à nouveau et recula lentement.

- On dirait qu'il a compris comment nous piéger...

Murmura-t-elle aux autres vampires. Elle prit alors une grande inspiration et jeta un grand cri aigu à la face de la chose, ce genre de cri si aigu qu'il vous oppresse le coeur, tellement insuportable et déchirant qu'il est impossible de ne pas se sentir glacé jusqu'au plus profond de l'âme. Mais sa plainte ne dura qu'une seconde, juste le temps de déstabiliser la créature qui émit un bruit angoissé. Sa silhouette se troubla et parut vaciller, avant de s'affaisser sur elle-même. Les attaques des vampires avaient porté leurs fruits.
La vampire avait profité de cette hésitation pour rejoindre Cirfain qui avait commencé à tirer Allon vers un petit bosqet d'arbutes et l'aida à mettre leur compagnon en sécurité. Nul retour n'était possible désormais...
Thelys se releva et ses jolies lèvres se plissèrent de colère et de mépris. Elle sortit un petit poignard d'une vague poche de ses vêtements et trancha d'un geste sec une petite branche d'arbre à côté d'elle. Sa main gauche recueillit la branche et elle resserra volontairement ses doigts dessus avec force. Ce faisant, la blessure de sa paume se rouvrit et le sang se remit à couler. Comme toujours lorsqu'elle exécutait un rite de Kyû, Thelys ne regarda pas un seul instant ce qu'elle faisait et surveilla plutôt l'attitude la créature.

La branche.
Ses dents blanches déchiquetèrent les fibres du bois.
La sève.
Le jus vert dans sa main droite puis sur la terre.
Son sang rouge vif qui tache sa manche et sa peau pâle.
La première goutte tomba sur le liquide puis la deuxième. La sève de l'arbre noircit et se met à fumer. Une odeur suave, le sang et la sève, envahit l'air alors qu'elle laissait son fluide vital s'échapper hors de son corps.
Elle ne prit pas la peine d'expliquer son geste. Sang, essence d'arbre, la première chose qu'elle avait appris pour se protéger de l'influence de ses démons.

- Son étourdissement ne durera pas...

Sujet: Re: Sous la lune, où le vent souffle... Sam 09 Fév 2008, 3:49 am

Et pourtant lui qui malgrés sa non-vie était l'un des plus vivants du clan gisait là prés de ce buisson sans un semblant de vie. Genova sentait des larmes monter et je maudissait ma faiblesse. Elle sorti ces armes de mes poches pour les poser sur lui. Tout était allé si vite........ trop vite.

Un filet d'air fit glisser ses mots.

Quelle était cette chose........ Qui peut faire une chose pareille?

le regard embrumé elle regardait le prince plus livide que jamais. Thelys avait-elle raison? Ou était ce pure folie que de croire en son réveil?

La chose était sans doute encore dans le coin et Genova ne pouvait tenir en place. Elle se sentait impuissante face à de telle situation et elle pensait à ces parents qu'elle n'avait put sauver de cette sale guerre. Et maintenant un de ses frères était Allongé comme mort......

Je resterais à coté de toi...... Je ne te quite pas.

Puisse Thelys dire vrai.

Sujet: Re: Sous la lune, où le vent souffle... Sam 09 Fév 2008, 8:32 pm

DarkVode regarda l'assemblé, puis voyant que la chose n'attaquait plus, il se retira sur ces derniers mots :

-Encore bienvenu parmi nous Lathandre.

Puis se tournant vers les autres.

-Si cela tourne vraiment mal, appelez moi... Maintenant que vous avez la technique en tête, utilisez là...

Sur ce, DarkVode se retira dans ses appartement, ils était las du long voyage qu'il avait entrepris seul, vers es origines, sans que personne ne remarque sont absence.

Sujet: Re: Sous la lune, où le vent souffle... Jeu 14 Fév 2008, 2:10 am

Le vent et la vitesse faisaient voler le long manteau d’ombre derrière Corwin. Il s’élançait à vive allure dans les rues étroites de la cité, jurant à chaque virage. Ses cheveux ne s’écoulaient plus comme une cascade sur ces épaules. Ils semblaient plus prompts à s’élever dans l’air frai de sa course. Ses bottes brunies par les sables martelaient sans merci les éclats de glaces qui couvraient les pavés, soulevant gerbes d’eau et grêlons suite à son passage. Ses traits étaient sombres et il semblait retenir une profonde colère. Une colère contre les dieux qui s’acharnaient sur son sort, mais surtout une colère contre lui, contre son impuissance. A ces pensées, il se renfrogna encore plus. Ses muscles puissants et longs étaient tous tendus. A une vitesse incroyable, non imputable uniquement à sa condition de vampire, il franchissait les allées étroites. Tel le vent qui le poussait, il apparaissait en silence puis disparaissait aussitôt, à peine atteint par la lumière sélénite.
D’un bond, il rejoignit la rue principale, manquant de peu de perdre l’équilibre. Il se redressa rapidement et repris sa course. Large de près de vingt pieds, il était plus agréable de s’y mouvoir que dans les passages étroits et sombres. Déchirants chairs et peaux, les murs serrés n’offraient que peu d’espace. De plus, de nombreux détritus, restes des humains ou d’humain, jonchaient les voies obscures. Autant d’obstacles pour quelqu’un de pressé, qu’il soit mort-vivant ou non. Mais il n’avait pas eu le choix, l’avenue principale ne joignait pas directement la cité shield et faisait un affreux détour vers des quartiers moins hospitaliers. Pourtant, il n’était pas sur que son raccourci en fut réellement un. Les chemins sinueux offraient un véritable labyrinthe aux intrus, et un instant, il avait cru ne jamais en sortir.
Sa tension était déjà à son comble mais la perspective d’avoir perdu un temps qu’il savait précieux acheva de le transformer en une boule de nerf. Déjà épuisé par son long voyage et sa toute aussi longue course, il était éreinté et de fins filets d’eau salée lui coulaient le long du corps, sous sa tunique de cuir noir. Il puisa en lui d’ultimes ressources et poursuivit son dur parcours.
La longue rapière d’argent fixé en son flanc lui bourrait les côtes de coups secs. Comme en réponse l’anneau de cuivre pendu à son cou se mit à lui marteler le torse tout au long de ses foulées, lui rappelant ainsi son devoir. Ses poings gainés de cuir ne lui étaient d’aucune utilité, broyés dans l’étreinte de fer de ses doigts crispés. Rage et peur se lisaient en ses yeux. Colère et fatigue dans son corps.
L’aura de ténèbres engloba définitivement l’homme lorsqu’il atteignit le point culminant du boulevard pavé.

Déboulant en trombe devant le bosquet occupé, la silhouette noire glissa sur la terre détrempée. L’homme sombre qui se releva alors, dague blanche en main, darda un regard assassin la haute silhouette de ténèbres flottantes. Sa position était seule du chasseur près à bondir, et il savait qui était sa proie.
Il lui avait fallut un instant pour analyser la situation. Des fourrés, deux corps, deux protecteurs, une gardienne, et surtout ça. Son pouls s’était alors ralentit brusquement. Le calme avait repris le contrôle. Il fallait se défendre. On parlerait après.
Il projeta la fine dague vers l’œil de ténèbres de la créature, mais celle-ci ricocha violemment contre la surface polie. Elle chut alors dans le sol boueux, pareil à une terre blessée.

« Sang…»

Un long pseudopode éthéré jaillit alors de la silhouette de fumée. Quelques peu surpris le chasseur esquiva promptement l’attaque. Il dégaina à une vitesse impressionnante la fine rapière de son fourreau sombre. Les améthystes de son pommeau brillèrent un instant avant qu’il ne darda la lame d’un métal ivoire dans le corps intangible de son adversaire. Lorsque celle-ci ne rencontra aucune résistance, Corwin comprit alors à quoi il avait affaire. Il recula d’un bond agile avant qu’un bras d’ombre ne l’enveloppe. Il mit alors lame au fourreau et attendit confirmation. Il observa tranquillement le responsable de toute cette agitation.
Des traits commencèrent alors à apparaître à ses yeux sombres. Elle avait une forme vraiment humanoïde et semblait comme drapée dans un linge unicolore. Une robe surement. Ce qui lui tenait lieu de visage était trop entrelacé qu’on ne pouvait reconnaître quelconque figure. Cerné par de longs volutes de fumés comme coulant de son sommet, il laissait pourtant apparaître deux yeux infernaux. Non, en guise d’œil c’était des orbes de ténèbres qui comblaient ses orbites. Les deux onyx semblaient dirigés vers lui, mais il ne pouvait l’affirmer avec précision.
L’ombre fondit alors rapidement sur lui. D’un simple pas de côté, l’homme de noir s’écarta de la trajectoire mortelle. Et elle lui passa à côté sans se soucier de lui. Son objectif semblait être le bosquet.
Corwin tendit alors les deux mains devant lui, et comme pompant dans ses dernières ressources, il grogna :

«Foutre…
_Absorbeurs, vos arcanes ! »

Comme en réponse, un voile rouge troubla un instant ses yeux marron. L’arcane était activé.
Un long filet de fumée obscure coula alors paresseusement depuis l’ombre jusqu’aux paumes de cuir de l’homme gainé de noir.
Energie et vampire ne faisaient plus qu’un.

Sujet: Re: Sous la lune, où le vent souffle... Mer 20 Fév 2008, 8:00 pm

L'air devint froid et l'ombre se déplaçait de nouveau vers eux. Genova n'avait pas trop prit le temps de regarder le nouvel arrivant mais se concentrait sur cette "chose" immatérielle. La peur avait disparu et elle se tenait droite en l'attente de cette créature. Puis vint cette voix qui lui éclata dans les oreilles.

"Absorbeurs, vos arcanes!"

Le pouvoir des arcanes! Comment avait-elle pu passer à coté de cette évidence.

Elle concentra tout son pouvoir pour le relâcher sur la ""bête". Le froid qui prit son corps lui rappela le contact ressenti peu de temps avant mais de façon encore plus rude, mais il fallait tenir coute que coute. le sort du clan était peut-être entre ses mains (entre leurs mains).

Au fur et à mesure un flux sembla sortir de la créature qui semblait s'affaiblir de plus en plus.

Ça ne va pas assez vite! J'ai besoin de plus de force!

Genova utilisait ses dernière ressources pour "vider" l'ombre et elle sentait que son corps lâchait sous le poids de l'énergie dépensée.
Elle sentit ses jambes lacher quand l'ombre n'étais plus qu'a deux pas, et pour seul souvenir avant de sombrer, un dernière phase.

c'est fini.........

Puis se fut le noir complet dans le froid et la plus grande des solitudes....

Ai je gagnée ......?

Sujet: Re: Sous la lune, où le vent souffle... Lun 25 Fév 2008, 2:14 am

Thelys secoua la tête. Elle cligna des yeux plusieurs fois, comme pour accommoder sa vision au paysage. Tout s'était passé si vite, l'arrivée de l'étranger, son attaque fulgurante et la parade qu'il avait trouvé contre la créature. Quelques nuages avaient envahi l'esprit de la vampire durant quelques secondes, déjà longues, brouillant sa perception, alors que les absorbeurs déchaînaient la puissance de leurs arcanes.
Les paupières battirent encore, humidifiant l'iris. Il lui semblait qu'elle regardait les choses avec un regard neuf, presque celui d'un nouveau-né qui ne sait encore rien de la vie.

L'explosion d'énergie lui avait offert une lucidité plus grande, sa sensibilité était exacerbée et peut-être même que son pouvoir avait augmenté. Ses yeux firent le tour de la scène et Thelys prit alors conscience de la situation avec plus de calme.

La fumée qu'elle avait créée avec son sang et la sève de l'arbre s'était dissipée, ainsi qu'apparemment la créature maléfique qui les avait attaqués. Il ne subsistait plus aucune trace de l'affrontement et la vampire se surprit à hocher la tête avec approbation en songeant aux paroles prononcés par le visiteur. "Que faisait-il ici, dans le domaine des Bloody Defenders ?"
Genova gisait par terre, son visage pâle portant la trace de la puissance qu'elle avait donné pour vaincre l'ombre. Allon était toujours inconscient, à l'endroit où Cirfain et Thelys l'avaient tiré. Cirfain était introuvable, tout comme le vampire inconnu. La Defender se leva, vacilla légèrement puis inspecta les environs, pour être sûre qu'ils étaient désormais tous en sécurité. Mais l'endroit restait un peu malsain, comme gardant des résidus de magie noire et angoissante. Un tressaillement la saisit à l'idée des sorte de..tentacules d'énergie pure.

"La tour d'Allon est proche, autant y aller rapidement."
Thelys songea qu'elle devrait transporter deux vampires et eut un petit rire. Sa tension se relâchait peu à peu, sa respiration s'apaisait. Elle éprouva le besoin d'extérioriser son soulagement mais s'occupa d'abord de Genova et Allon. Sans doute était-ce l'effet de son émotivité mais ce fut presque avec un regard empreint de tendresse qu'elle les observa.
Elle ne s'attarda pas et souleva d'abord Genova. Thelys était encore soutenue par la force de l'atmosphère et ne s'étonna pas de la facilité avec laquelle elle pouvait les porter. Ils se retrouvèrent bientôt dans un lieu plus rassurant par rapport à l'extérieur.
Allon et Genova dérivant toujours dans une inconscience, elle les laissa reposer sur des canapés plus confortables et s'assit à leur chevet, pour les veiller. Elle s'absorba aussitôt dans ses pensées et resongea au vampire inconnu. Un absorbeur, vu ses arcanes, mais un vampire incroyablement intrigant. Curieuse de nature, elle était désormais plus porté par son désir d'en savoir plus, plutôt que par l'indignation...après tout, il était intervenu sans rien dire, qui plus est sur le territoire Shield...
Elle sourit et attendit le réveil de ses amis.

FIN DU RP

» Un souffle...
» la jolie lune...
» Au clair de lune, le reflet des étoile sur le ruisseau.
» La puce venue de sous le bureau