Cyan avait passé une fort mauvaise nuit, des cibles ratées, il n'avait pas trouvé d'objet qu'il pouvait revendre ... Aussi decida-t-il d'aller se défouler dans la salle d'armes. Quasiment personne n'y allait, aussi serait-il tranquille.
Il poussa le lourd battant de bois et entra. Tout était silencieux, et seule la lumière de la lune venait éclairer la salle. Cyan distinguait à peine le fond de la pièce.
Il s'avança et se décida pour le maniement de la hache. Il posa sa veste et sa chemise sur la chaise près de la porte, fit quelques étirements et souleva la lourde hache. Il la fit tournoyer lentement au dessus de sa tête ... Ses muscles se tendirent sous le poids de l'arme et il admira la lame effilée qui brillait quand les rayons de lune venaient se poser sur le plat de celle-ci.
Il se sentait en totale harmonie avec cette arme, comme si elle était le prolongement normal de son bras ... Il se rappellait comme si c'était hier, le combat qui l'avait opposé à soon ancien chef de clan et qui lui avait vallu de gagner cette arme, après des heures d'efforts ... Il s'amusa encore un petit peu à détendre ses muscles en faisant faire d'amples mouvements à la hache et puis décida de commencer à taper ... passons aux choses sérieuses ...
Le 1er mannequin fut disloqué en un seul coup de hache. L'impact fut tel que les morceaux s'éparpillèrent dans toute la pièce ... Il frappa le second dans la foulée, visant le cou. La lame trancha celui-ci sans forcer et attaqua le suivant qui ne résista pas plus longtemps. Les coups s'enchainèrent et Cyan sentait la tension le quitter, remplacée par l'adrénaline due au combat.
L'esprit vidé, il continuait néanmoins à taper à tout va, ses coups devenant de plus en plus forts et précis. Au moment où il allait attaquer le dernier mannequin encore entier, une voix raisonna dans la pièce :
- C'est tout ce que tu sais faire ? Vaincre des mannequins ?
Cyan se figea, la hache toujours à la main. Il sentait la sueur couler dans son dos, sa peau brillait sous les rayons de lune, ses cheveux trempés lui collait au visage ... Il chercha d'où venait cette voix ... puis apperçu une ombre qui se détachait du mur, au fond de la pièce, dans le coin le plus sombre ... depuis combien de temps m'observes-tu ? pourquoi n'ai-je pas senti ta présence avant ?
- Que dirais-tu d'un petit combat, toi et moi ...
- Approche alors, sors de l'ombre que je vois enfin ton visage ....