The Bloody Defenders [Shield]
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 Jour de Merde...

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Raja
Maître du Cercle Intérieur
Raja


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MessageSujet: Jour de Merde...   Jour de Merde... Icon_minitimeJeu 22 Mar 2012, 7:11 am

La lune me veillait comme toujours, elle était à ma droite, je sortais à peine de la maison du passé. L’air était chaud, pesant, et la pluie venait se rajouter à ça. Les allées, les rues, rien ne m’était inconnu. Pour éviter une trop grande solitude je m’orientais donc vers les artères, bouillantes, emplie des pas pressés des passant. Je ne faisais qu’entendre le mien, le bruit des talons sur le pavé qui claquait dans un rythme franc et assuré. Ma cape noir fermée d’un lien rouge sombre dérangeait les gens, elle faisait rire, ou peur. Le regard fixé sur l’horizon d’une grande porte. Je tentais de garder la tête haute, les mâchoires serrées pour ne pas frapper le premier inconnu isolé. Mon briquet me résistait et pourtant je n’avais qu’une envie, ma dose de nicotine des coups de nerfs, ce qui n’arrangeais pas le tout. Je venais de ma ville passée avant d’arriver ici, rien n’avait changé. Direction mon ancienne demeure, dans le quartier populaire, toujours fermée à clef, rien n’étais dérangé pas même mon paquet de cigarette des coups durs, encore de la nourriture, et mes merveilles. Des tableaux d’amis, des photos, et mes livres tous là. Mais j’étais attendue, étais-je devenue si prévisible ? C’est possible. Un livre, enfin un cahier d’excellente facture, avec tout mon passé, le devenu de mes proches, quelques coupures de presse, c’était récent. Je connaissais la calligraphie et je ne pus que pleurer, à voir celle de ma mère. A côté un autre, qui démontais l’ensemble de ce que je j’avais bâti, qui massacrait mes aimés. J’avais pris les deux livres, l’un par sentimentalisme, l’autre par colère. Dans la fureur je dévastais mon bureau, et je poussais un cri de peur, de haine de rage. au fond d’années de refoulement, de tentatives de contrôle mais là s’en était trop. J’étais allé dans ma bibliothèque et prit le nécessaire pour tuer un homme. Je reviendrai pour reprendre quelques objets dont j’avais oublié la nécessité. Mais me revoici dans la rue, seule, mouillée et n’arrivant pas allumer ma clope. Agacée, j’en jetais le misérable feu. J’en trouverai un plus tard…

Je finis par me calmer, et sentie une unique larme sur ma joue, je la réprouvais et interdit les autres de la suivre. Je pris un tempête qui préféra suivre mes désirs. En levant la tête je le vit.

Le seul visage dans la foule qui je pouvais reconnaitre à des dizaines de mètres, qui m’observait. Je baissais les yeux, et les fermais, je ne pus résister.

Il était là grand, dans son manteau sombre au col toujours relevé, son écharpe grise, ses cheveux foncés en chignon, sa barbe rousse, son anneau à l’oreille, ses yeux moqueurs mais terriblement profonds, son élégance et sa noblesse. Seulement quand je les rouvris il était déjà parti, à peine cinq secondes. Cinq de trop ou de pas assez, je ne savais plus. Soudain un message, un simple « Bonsoir. », le sien , qui me fit tout ressentir. J’étais à cran, les sentiments étaient trop grands, tellement de choses en une heure et quelques. La rencontre, l’étreinte, le baiser, la voix, la peau, le manque, la peur, le départ, l’impatience, la joie, la chaleur, la passion, l’attente, les gueulantes, les joutes, les mots écrits ou prononcés, les découvertes, la folie, son rire, l’anneau porté au pouce que je lui avais offert. Pas une promesse d’amour, mais de présence.

Oui une barbare peut aimer… quitte à perdre à ce jeu…

Humaine je me serais jetée d’un pont quel meilleur témoin que la Lune pour assister à ma perte, elle qui avait tout su, tout vu, tout entendu. Mais, seulement je ne l’étais plus, pas plus que lui… je ne le rappellerai pas… il ne fallait pas.

Ma route se fit plus obscure si bien que je ne sais ni comment ni pourquoi j’étais de retour dans la maison où j’avais espéré vivre, c'était un réveil pâteux. Dans un trip halluciné tout se mélangeait mon passé, mon non présent et le futur désiré dans ma vie précédente. J’avais froid, froid de l’absence. Je pu trouver du thé mais il ne me réchauffa guère. Enfin je compris que l’on payait la maison. Qu’était donc cette blague de mauvais gout ?

Froid à l’intérieur. Je feuilletais l’ouvrage de ma mère. Je vis qu’elle s’était remariée, qu’elle était sincèrement heureuse, je savais qu’il lui été impossible de me mentir, et qu’elle vivait ses vieux jours paisibles dans le sud-ouest. Mes sœurs réussissaient, l’une d’elle avait d’ailleurs acquis une certaine notoriété dans son domaine. Je n’étais plus tante d’un seul être mais de cinq, et voir la seule connue grandie devenue une jeune femme me troubla, c’est à peine si je pu la reconnaitre. Il y avait la liste des partis, des gens avec qui j’avais parlé, ris, et d’autres que j’avais détestés. Mes vies tenaient-elles donc dans un livre de cuir noir ?
Je cherchais les miens, qui me firent rire, tout en me ramenant à l’absurdité de ce que j'étais.

Je me fis la promesse sur mon honneur de retrouver l’auteur du second cahier et de le réduire à néant.

Si l’heure était aux fumisteries, j’avais un rôle à rejouer, une place à reprendre dans cette pièce de théâtre si mal écrite. Et par chance le narcissisme légendaire ne pouvait que précipiter la chute finale.

Je repris mes vêtement, ceux qui étaient encore inconnus aux Shield, mais totalement appréhendés ailleurs, ma paire de talons noirs, un pantalon gris sombre léger, un débardeur noir, coupé par un haut à col large rouge sang, mon chèche bleu gris entortillé dans un marron clair. Ce seraient avec ma cape le mélange et la conscience de deux existences, je virais le lien rouge pour placer une broche. Après des jours consacrés à la lecture de vieux ouvrages, je pris le temps de me renseigner sur les lieux de punitions possible. J’allais avant sur ma tombe, autant rire. Elle était comme je l’avais souhaitée, quoique l’on n’eut pas respecté mon désir d’incinération, une simple stèle, « C. Raja 4.91-1.08 » sobre et suffisant, à coté une pivoine arbre. J’en volais une fleur. Et me taillais de là. Au moment mon départ j’entendis raisonner une voix, mais ne prit pas la peine de me retourner. Anniversaire de ma mort…

et qui sais qui je trouverai sur ma route...

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Raja
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MessageSujet: Re: Jour de Merde...   Jour de Merde... Icon_minitimeLun 02 Avr 2012, 10:23 pm

Je pris ma donc vers le nord, des heures de transports, pour retrouver l’être misérable qui avait osé pourfendre mon nom et celui des miens. Portée par le mouvement du train et de la musique tout défilais si vite, et les procédés d’élimination ne manquaient pas dans mon crâne. Par nature j’étais quelqu’un de relativement doux voir bonne-poire, mais les années de non vie, n’ont pas manquées de me faire savoir parfaitement la valeur d’une famille. Oui j’avais la demeure là-bas, mais si j’avais lâchement été empalée sur les grilles de Pey-Berland, jamais je n’en n’avais oublié ma tribu. Je devenais plus teigneuse avec les années, peut-être plus amère quant à certains sujets, ou avais-je simplement vieillie. Oui c’est ça j’avais murie, la rage de la jeunesse avait laissée place à plus de réflexion, plus prompt au doute. Le spleen lattant aussi. On m’avait fait la remarque à mon retour, j’avais changée. Souvent le regard perdu dans le vague une clope à la main l’autre sur le bas de mon visage jouant avec mon anneau, de longs moments sans parler. Les couleurs du portrait avaient changées, plus sombre au niveau des yeux, comme si le peintre avait pris plus de temps pour souligner les ombres, les marques de fatigue et de dédain du Soleil, les traits plus tirés.

C’est en partie parce que j’avais ressentie ce « coup de vieux » que j’étais rentrée dans mon ancienne ville, pour revenir aux sources, et peut-être y trouver une énergie salvatrice. Cela dit je n’allais pas plus loin, et dès que la décision de ce voyage fut prise, il était hors de question de tâcher de retrouver quiconque. Pourtant quelqu’un avait craché sur mon nom, et cela je ne pouvais le laisser passer.

Dans ces procédés il y avait des tas de choses.

Le premier étant de le faire souffrir autant qu’il ressente la honte d’avoir osé commettre un tel affront. Mes études humaines m’avaient laissée le loisir d’étudier les diverses formes de torture, j’en avais quelques une en mémoire mais elles demandaient du matériel que je ne pouvais me procurer.

Le second était celui du plus discret, et du rapide, mais je n’aimais pas l’idée de la lâcheté, autant qu’il sache qui avait décidé de son trépas. Je n’étais pas tout à fait morte de toute façon.

La dernière étant simplement la torture psychologique. Mais je n’avais pas la prétention de savoir la maitriser suffisamment et je n’avais pas le temps nécessaire pour atteindre le seuil de destruction souhaité.
Je finis par retrouver Morphée, qui ne me céda que des rêves violents, et cruels. Arrivée à la capitale je pus flâner avant de me retrouver sur la périphérie de la ville.

J’avais oublié, toutes ces choses de ma vie « normale », ça me manquais, les berges, les musées, les croissants, la lumière douce du matin, le réveil d’une ville, et le bruit, l’odeur des arbres,… tout ça… mais avais-je le temps de me perdre en rêveries ? non, ce n’étais pas possible. La nostalgie me prenais, elle était douce et elle atrophiait certaines douleurs, le manque de quelques choses qui ne regardaient que moi. Mais j’aimais, assise à une terrasse regarder les gens, voir les enfants et leur innocence, les femmes et leurs robes d’été, les hommes…

Le contact des humains, ça me faisait encore frissonner, un simple baiser m’aurait rendu mon humanité à tout jamais… seulement, seulement ça n’existait plus cela, je n’y avait plus le droit.

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