la forêt de pierre (lettre volée chap3) rp libre

Alice et Capt Everton s'était retrouvé au bord de la route, comme deux clébards au bord de l'autoroute un soir de départ en vacance.
Il restèrent un moment à se regarder dans les yeux, les cadavres des mutants attiraient déjà les mouches, un point de non retour était sur le point d'être franchi.

Ils décidèrent sans se dire un mot de continuer. Le Capt abandonna une partie de sa garde robe. Après tout, Ils n'étaient qu'à deux heures de marche de la forêt de pierre qui jouxtait la ville des mutants.
La marche ne fut pas si pénible que cela. Des balles de poussière charriées par le vent courraient autours d'eux. Au loin ils aperçurent les premières ombres de la forêt de pierre.

La forêt de pierre était un lieu apprécié de la plupart des vampires à cause de l'immense tristesse qu'il dégageait. Autrefois s'était une belle et grande forêt, en un instant vitrifiée, figée pour l'éternité à cause de bombes de l'ancien temps qui fossilisaient tout forme de vie en un instant.

A Pas de loups, le capt et alice pénétrèrent dans la forêt, les branches de pierres était extrêmement coupantes et masquaient parfaitement la vue. Le capt ne tarda pas à ronchonner, il venait d'abimer son shorty multipoche.

Alice plus calme ne pouvait s'empêcher de penser que s'était l'endroit idéal pour une embuscade.

Tristesse et désolation.
Les deux uniques mots qui venaient à l'esprit de Sharon en arrivant à la forêt de pierre. Elle qui aimait tellement la Nature ne put s'empêcher de lâcher une larme de désespoir en voyant ce que l'Homme faisait de son monde tellement précieux.
Les feuilles autrefois d'un vert certainement plus beau qu'ailleurs étaient à présent noires ou grises, complètement vitrifiées et sans vie.
Comme elle, tout compte fait.
Les plantes mortes qui jonchaient le sol lui reflétaient sa propre existence.

La plupart des Vampires appréciaient l'endroit, c'est le Capt qui lui avait dit. Mais elle ne comprenait vraiment pas comment, ni pourquoi.
On ne voyait pas à plus de 10 mètres au loin. L'horizon n'était que pierres et encore des pierres. Tranchantes qui plus est. Un avantage pour eux, car si quelqu'un venait à se cacher dans un fourré de graviers, ils sentiraient son sang couler bien avant d'arriver.

Malgré sa tristesse qui augmentait à chaque pas, la jeune fille humait l'air chargé de carbone qui lui terrassait les poumons. Difficile de déceler quoi que ce soit de significatif avec le gaz ambiant.
Mais le paysage était bien trop hostile pour pouvoir le traverser en toute tranquilité.
Elle s'attendait à voir apparaître d'un instant à l'autre, une des ces bestioles immondes et cyclopes.
Déjà, Everton commençait à se plaindre d'avoir déchiré son short.

Chhht Capt... Tu vas trahir notre présence, chuchota-t-elle à son intention, et puis ce n'est que ton pantalon... Imagine que ce soit ta jambe !

Après quelques heures de marche dans les cailloux, Sharon s'arrêta net et barra la route à son compagnon d'un geste vif du bras.
Elle lui fit signe de ne pas faire de bruit et pointa un doigt vers un énorme tronc d'arbre complètement calciné.
Quelque chose qui n'était pas humain, se tapissait derrière.

Très lentement capt sortit un parfait desert eagle de sa poche et d'un geste gracieux du doigt il précisa à Alice qu'il allait contourner l'arbre par la gauche.

Alors qu'il faisait trois pas, une masse sombre jaillit de derrière le tronc et se rua sur le capt qu'elle fit tomber brutalement au sol.
Un immense loup garou, le poil herrissé se tenait assis sur le torse du Capt... Le souffle puant de la bête faillit le faire suffoquer. Alice qui était sur le point de vider un chargeur sur la bête ne pouvait le faire compte tenu de la proximité de l'animal.
Alors que la tension était à son comble. La créature lança un curieux cris du coeur...

"Papa... c'est toi papa...."
le capt a bout de souffle répondit:
"Tony... Tony everton, mon fils" (c'est sa mère qui avait choisi le prénom, capt l'aurait appelé Rex ou Brutus) le capt avait la voix tordue par l'émotion.


Après avoir couvert le visage de son père de grands coups de langue en remuant la queue . L'animal, haleta de bonheur, Il secoua ses puces et se mit presque immédiatement sur le dos les papattes repliées. L'air minaudant il attendait que l'on lui gratte le ventre.
Le capt gratta le torse de sa progéniture avec un bon poing américain, "c'est un bon fiston à son papa ça".

Le capt se tourna vers Alice "C'est mon fils, tony everton, tu sais dans ma jeunesse vampirique, j'ai eu des relations contre nature, tu peux venir lui gratter le ventre si tu veux..."

Alice eu une mine de dégoût en guise réponse à cette dernière proposition du capt. Tony se releva brusquement et secoua ses puces.
Il adressa un regard touchant d'amour envers son père et lui lança:
"papa, je fais du camping avec quelques potes, nous avons installé notre campement un peu plus loin sur une petite clairière un endroit sinistre comme tu les aimes. Cela me ferait plaisir que tu viennes passer un petit moment avec nous. A condition que ton amie soit d'accord"
Le capt se tourna vers Alice
"j'espère que cela ne te dérange pas si nous passons un petit moment avec mon fils, je ne le voie qu'une fois tout les dix pélos? "

Ho.
Mon.
Dieu.
Trois nouveaux mots, une nouvelle pensée d'horreur. Bon, d'accord, elle n'en voulait pas au Capt d'avoir eu des relations contre Nature, et ne pouvait l'en blâmer.
Mais quand même. Copuler avec le pire ennemi du vampire, c'était pousser le bouchon un peu loin.
Une zombie, une sorcière, une lamie, une banshee, une humaine oui ! Mais pas une loup-garou !

Malgré ses pensées qui fusaient et lui transperçaient le crâne à grands coups de stupeur, Sharon n'en demeura pas moins souriante et complètement figée dans son mouvement.
Son browning aux balles d'argent était toujours pointé vers l'affreuse créature qui se dandinait joyeusement.
Le Capt avait eu la un comportement plus que suicidaire. Aucune précaution. Il savait pourtant que c'était dangereux, et n'avait même pas pensé à camoufler son odeur.
Si la bête n'avait pas été son fils, il serait mort, et Sharon serait sans doute en train de changer son agresseur en passoire.

Elle fut sortie de son coma sensoriel par la proposition d'Everton à grattouiller le bidou de sa progéniture poilue de partout. La mine décomposée que prit son visage lui épargna toute réponse, et son ami n'insista pas.
Quel émouvante rencontre. Elle en aurait presque les larmes aux yeux. Presque.
Son regard émeraude se plongea dans celui doré du loup. Sa fixation ne tarda que quelques secondes, mais cela suffit pour faire hérisser les petits cheveux de Sharon sur sa nuque.
Oui, les Vampires ont le don de lire dans le passé. Pas tous, certes, mais Sharon le pouvait, et ce qu'elle vit dans les souvenirs de leur nouvel invité lui donna la chair de poule.

Le camping ! Génial ! Et pourquoi pas un barbecue avec les mutants tant qu'à faire ?

Heu... Ne croyez pas que cela me dérange ou quoi que ce soit d'autre... Mais passer une nuit de pleine lune en compagnie de loups-garous n'a rien pour me réconforter.
Everton, je ne vais pas t'empêcher de passer un moment avec ton fils, je n'en ai pas le droit.
Je vais donc t'accompagner, histoire de te sauver la Vie s'il le faut. Mais je m'arrêterai quelques kilomètres avant la clairière. Non pas que j'aie peur, mais c'est un endroit exposé au danger, et j'avoue être légèrement allergique au poils de chien... Cela dit, je serai assez près pour vous rejoindre si un problème arrivait.

Sharon remit sa capuche et bloqua sa respiration. Elle ne pouvait supporter davantage les gaz qui nécrosaient ses alvéoles, mais l'odeur du chien mouillé qui viendrait s'ajouter bientôt ne l'enchantait guère plus. Puis il recommença à pleuvoir.

Capt s'éloigna avec sa progéniture sans trop se soucier d'Alice....

La vampiresse suivit discrètement l'impropable duo. Elle se positionna dos au vent, pour ne pas sentir l'odeur aigre des loups.

Les loups avaient l'air relativement sympathique. C'était des jeunes, ils avait des tresses dans les poils, parlait fort, se roulaient par terre, tony (le fils) du capt avait enfilé un bonnet barriolé. Le Capt fut immédiatement accueuillit, on lui proposa une paire de bières qu'il avala cul sec... Les loups hurlèrent des chansons paillardes accompagné par le capt qui tapait sur un gros tam tam, tandis qu'un autre s'époumonait dans un dédjéridoo jusqu'a tard dans la nuit...

Alice ne regretta pas de ne pas avoir rejoint cette bande d'ado plus ou moins attardé, elle réalisa que le capt avait bien fait de ne pas élever lui-même sa progéniture, ce gars avait 16 ans dans sa tête.

Quelque chose ne collait pas. Cela ne venait pas exactement des loups, elle sentait une autre présence. Ils n'étaient pas seuls, il n'y avait pas que des loups dans cette forêt.
Son instinct la guidait, l'autre ne rodait pas loin.

(Désolée du retard j'ai eu un manque de temps et une perte de sa notion ^^'')

Donc, résumons la situation.
Rien de dramatique, excepté qu'elle devait suivre un groupe de loups-garou poilus et que la soirée s'annonçait mortellement ennuyeuse pour la jeune vampire en quête de gloire.
Everton était parti avec son lycanthrope de fils faire un brin de camping avec ses amis. Tant mieux, cela lui viderait un peu la cervelle des idées noires qu'il baladait tristement depuis quelques temps.

Quand le trio était arrivé en bas d'une falaise, Sharon les avais plantés et les avais suivis du regard jusqu'à qu'ils se perdent dans les arbres calcinés.
Rien d'inquiétant, elle sentait leur odeur infecte à des kilomètres. Et elle avait enregistré celle de l'after-shave du Capt pour pouvoir le repérer d'assez loin.

Elle grimpa au sommet de ce qui devait anciennement être un chêne centenaire, brûlé et complètement fossilisé, mais par miracle, sa cîme était encore assez épaisse pour que le corps frêle de Sharon s'y tapisse en toute tranquilité.
Sharon était juchée à cheval sur une branche épaisse d'où elle voyait la clairière, éclairée par un feu de camps qui réchauffait l'horizon noir de cendres.
Mauvaise idée. Et puis, d'où avaient-il sorti le bois ?

Les pensées et les perceptions de Sharon s'entremêlaient dans son crâne et elle secoua la tête pour se calmer. Respire, ma vieille.

Elle commençait à s'assoupir quand une violente odeur de danger lui cingla les narines si fort qu'elle se mit à tousser.
Ses yeux embrassèrent le paysage noir. Rien ne bougeait, seul le vent glissait dans ses cheveux.
Mais Sharon ne se sentait pas seule, un regard pesait lourd sur sa nuque à tel point qu'elle se sentait transpercée.
Elle se retourna. Rien. L'atmosphère était lourde, et chargée d'un pouvoir surnaturel qui empestait. L'air puait la mort et la putréfaction.

Génial...

Au moins, ce n'était pas un vampire, ni un loup-garou, ni aucune autre forme d'animal métamorphe. C'était quelque chose d'autre, inhumain, et ramené à la vie par une certaine forme de miracle putride.
Sharon descendit de son arbre telle un écureuil.

Elle tourna sur elle même, flingues à la main. Qui serait prêt à se taper un trou de la taille d'une balle de tennis dans la poitrine ? Je suis toute à lui ! pensa-t-elle.

Une ombre glissa devant ses yeux verts écarquillés par la panique. Le mouvement était rapide, mais pas assez pour qu'elle ne puisse le suivre.
Une rafale de vent chargé de putréfaction l'enveloppa comme un linceul.
Un haut-le-coeur la fit hoqueter. Ses narines tressaillaient sous la tension, et ses poils se hérissaient sur sa nuque.

Un grognement guttural attira son attention sur sa gauche. Une chance ! Elle était gauchère, et quoi que ce fût, ce serait mort dès qu'elle pourrait le viser.

Soudain, la créature nauséabonde détala comme un lapin. Elle allait vers le camping des adolescents poilus. Le feu l'avait sans doute attirée, et ce n'était pas bon signe.
Sharon sentait la faim atroce et envahissante qui gouvernait la chose. Elle voulait se nourrir. Et elle était prête à massacrer n'importe quoi pour ça.
La jeune fille suivit la créature à la vitesse du son. L'esquive, c'est ça le plus beau dans la multitude de pouvoirs vampiriques. Ne pas se prendre une branche dans la figure, ça tue. Surtout quand on court plus vite qu'une Lamborghini.

Elles arrivaient presque à la lisière du bois mort, et les campeurs semblaient ne rien avoir remarqué.
Sharon hurla.

Sharon hurla, mais c'était trop tard...

Le capt qui avait renversé son verre, baissa la main pour le rammasser quand une main putride jaillit subitement du sol et lui attrapa le bras. Un visage en décomposition suivit, le cadavre qui sortait de terre avait une expression féroce.
Mu par un reflexe de panique le capt arracha le bras du monstre qui redoubla de haine tentant de mordre à pleine dents .
Tout autours du groupe des cadavres jaillissaient du sols ils étaient tout aussi féroces.

"MERDE, merde c'est quoi ce bordel?"
Hurla le capt tandis que tony et ses copains se battaient à grands coups de griffes, dans une tempête de poussière et de chairs morte.
Bob un des amis de Tony (c'est le loups qui avait des dreeds locks et qui avait eu l'idée de cette soiré camping) répondit:
"Ce sont des zombis, man ! Pas cool les zombis, on m'avait dit qu'ils n'y en avaient plus dans cette partie du monde"

Les zombis, les damnés de la terre comme ont disait dans le nouveaux monde, ces créatures ignobles, mi hommes mi vampires, avaient commencé à sortir de terre peu de temps après l'hiver nucléaire.
Ils en sortaient aléatoirement du sol depuis des dizaines d'années, sans que l'on sache pourquoi. Certains de ces monstres étaient de veritable squeletes décédés dans les tout premiers temps de la guerre.

Ce qui étonna le capt alors qu'il plombait un de ces monstres en pleine tête à coups de desert eagle, c'était que ces cadavres avaient l'air relativement frais et ne semblaient pas avoir plus de quelques semaines de décomposition. Qui aurait été assez taré pour cultiver des zombis en plein territoire du nouveau monde?
Il n'eut pas le loisir de refléchir plus longuement à la question.

En effet une dizaine de ses monstres s'étaient jetté sur lui, le capt submergé par cette masse morbide perdit subitement tout espoir et hurla:
"Tony va t'en enfuit toi, fuyez je vais tenter de les retenir..."
"Papa, papa..." lança Tony dans un cris déchirant tandis que ses camarades le tirait dans leur fuite.

Le capt se débattait dans la mélée informe des mort vivant quand il entendit crier d'Alice... La présence de son amie suffit à lui redonner courage...
"Alice, je suis là, sauve moi...Ahaha"

La poisse. Elle aurait dû tirer dès qu'elle avait pu. L'arrivée du zombie avait déclenché une avalanche de morts-vivants, qui sortaient du sol comme des mauvaises herbes.

Les gamins garou s'étaient déjà enfuis assez loin pour survivre et ne pas avoir à se battre.
Aussi costauds qu'il puissent être (aussi costauds que les vampires d'ailleurs), ils étaient jeunes et complètement pétés, donc inutiles au combat.

Sharon embrassa toute la minuscule clairière d'un regard de tueuse.
36. Il y avait exactement 36 zombies putréfiés qui sortaient des entrailles de la Terre dans des "pop" dégoulinants de vers.
Une masse difforme de chair et d'os pourris s'agglutinait sur Everton qui semblait suffocer en-dessous.

Bouge pas ! cria-t-elle.

Quand ce fut fait, le cri que Capt poussa déclencha quelque chose dans le subconscient de Sharon. Son côté assassin remonta à la surface et elle pressa les détentes de son Browning et de son Firestar.
Les zombies dégringolèrent comme des oisillons tombés du nid. Parfait, ils avaient donc été fraîchement relevés, et une seule balle suffisait à les renvoyer chez eux.
Sharon sortit son Uzi et commença à canarder le reste des monstres jusqu'à qu'il n'en reste plus aucun debout. Facile, pour l'instant. Le futur s'annonçait bien pire.

Quand elle s'avança pour aider Everton à se relever, les corps sans vie commencèrent à se faire engloutir par le sol.

No soucy, Capt. Ce ne sont que des zombies. C'est la créature la moins dangereuse du règne monstrueux. Pour l'instant on peut dire qu'on a eu de la chance. Je crains qu'on ne tombe sur autre chose plus compliqué à buter dans l'avenir. Tu peux rappeler ton gosse, je pense que le reste de la nuit se passera tranquillement.

Elle lui raconta comment elle avait suivi la créature, et se rendit compte que celle-ci avait disparu.
Mais ce n'était pas un zombie, elle courait trop vite et était trop agile.

Je vais aller faire mon enquête. Si tu veux te joindre à moi un instant, fais-le moi savoir, ok ? Pour l'instant, je dois savoir ce que c'était avant que ça ne recrute d'autres bestioles dégoûtantes.

Sharon remplaca ses munitions et repartit vers la falaise. La mort, c'était super marrant, en fait.

Le capt ne prit pas la peine de rappeler son fils.
Il pensa que cela lui servirait de leçon et qu'il n'aurait pas à faire le fanfaron comme son vieux pour gagner sa croûte. Ce sale gosse n'aurait qu'à se trouver un vrai métier comme banquier ou pilleur de tombe.

La description que fit Sharon de la créature n'était pas sans lui rappeler celle qui les avait observé depuis le toit d'un immeuble alors qu'il parlait avec le Dark Vode. (HRP: cf la lettre volée)

Le capt suivi Sharon jusqu'a la falaise. Cela tournait dans sa tête, ces zombis n'étaient pas apparus par hasard, quelqu'un avait entérré les corps dans cette forêt et les avait exposé à des rayonnements gama pour eveiller les zombis... c'est encore la meilleure méthode pour une production rapide de zombis, ce procédé porte le joli nom de "ionisation des zombis" mais il nécéssite de posséder une centrale atomique, ce qui ne pousse pas sous le sabot d'un cheval...

Du haut de la falaise on avait une vue imprenable sur la cité des mutants. Des cahutes en bois et des ruelles mal éclairées sortaient des rais de lumière et comme des ombres chinoises on voyait ça et là quelques mutants pitoresque en ombres chinoise. La rivière qui traversait la ville émettait une curieuse luminéscence verte pâle d'un aspect malsain.

Au loin, aussi majestueuses qu'inquiétantes apparaissaient les immenses tours d'une centrale atomique desquelles se degageait une épaise fumée blanche presque romantique (pour peu le capt l'eut été).
"La cité des mutants, à mon avis une bonne partie des réponses nous y attend, je pense que nous pourrions y être demain"

Sharon n'écoutait rien de ce qui disait le capt, elle scrutait l'environement imédiat dans ces moindres détails, acroupie elle posa la main au sol et fixa son doigt qui était couvert d'un mucus étrange.
"Du sang? " lui demanda le capt mais elle ne répondit pas tant elle semblait absorbée...

Ce truc n'était effectivement pas du sang, ce liquide vert lui rappelait quelques choses...
le capt renifla le doigt de Sharon, ce liquide vert... Mais oui, c'est le liquide intersistiel des mutants.
Cette créature était pourtant différente, aucun mutant ne pouvait se déplacer à cette vitesse, la dépense énergrtique aurait détruit leurs tissus relativement fragiles. Si c'était un mutant c'était un mutant d'un genre nouveau...

"Je pense qu'il s'agit d'un Mutant d'un genre particulier Sharon, un peu plus sophistiqué que ceux que nous avons vu avec Joe le Taxi."

Sharon regarda le Capt l'air héberlué, il était claire que ce qu'elle avait vu ne pouvait pas être un Mutant; l'odeur de cadavre en décomposition était bien trop forte.

Le capt resta en suspend un moment et ajouta:
"C'est bizarre, j'ai l'impression que cette créature t'en veut personnelement...On pourrait lui tendre un piège et j'ai l'impression que tu ferais un appât idéal."
Sharon adressa un regard furibond au Capt

"Les zombis m'ont donné à reflechir, je crois que j'ai une idée... tu va faire le gué à côté de ce rocher Je vais me poster, à l'affut non loin de toi et quand la bestiole s'approchera je vais lui tirer un sacré prunneau dans la guibole, comme ça elle ne pourra plus nous échapper... "

Le capt avait du se prendre un sacré coup sur la tête, pour présumer ainsi de ses talents de sniper. L'attente serait longue et mettrais ses nerfs à rude epreuve. Il savait qu'il n'aurait pas intérêt à louper son coup.

Sharon faillit mourir de rire quand le Capt lui révéla son idée.
Mais à bien y penser, c'en était une bonne. Enfin, bonne. La meilleure possible, dirons-nous. Toujours est-il que la jeune fille n'aimait pas personnellement se poster comme appât. L'habitude de tirer sur les envahisseurs la mettait étrangement à l'autre bout du canon de son Uzi.

S'il ne s'agit pas d'un mutant, ni d'un zombie, ni d'un vampire, je pense que nous n'avons pas le choix. Voyons voir à quoi nous avons affaire.

Elle lui jeta un regard en coin.

Je te fais confiance hein... Une bête pareille, tu peux pas la rater.

Par précaution elle garda une arme à la main. Confier sa vie à son meilleur ami, soit. Mais elle ne souhaitait pour rien au monde goûter à nouveau à l'odeur âcre de l'enfer.
Everton était allé se poster à l'endroit qu'il avait indiqué, et Sharon lorgna sur le rocher où elle était censée poser. Elle le lorgna d'un regard vert et fronça les sourcils.
Les nerfs du Capt étaient vraiment à vif, et ça se voyait comme le nez au milieu de sa figure. Il ne tiendrait pas une embuscade plus de deux heures. Et encore...

Une idée plopa dans sa tête comme une ampoule qui s'allume et ses yeux s'écarquillèrent de malice. La créature était de sexe masculin. Et qu'y a-t-il de mieux pour attirer un homme aussi mort soit-il ? Une femme, pour sûr. Une femme nue encore plus.
Sharon jeta un regard à Everton déjà tapi dans l'ombre. Il semblait impatient et lui siffla de se magner un peu le derrière.

Roh c'est bon... bougonna-t-elle. J'te fais gagner du temps. Ne me fais pas regretter ce que j'vais faire...

Elle retira sa cape qui glissa sur son corps et alla s'échouer à ses pieds. Elle dégrafa son corset pourpre qui laissa apparaître sa peau blanche comme du marbre poli. La jeune fille conservait cependant un brin de pudeur et masqua sa poitrine derrière sa chevelure de cuivre. Le bas de sa robe glissa à son tour pour révéler des jambes fines mais pas interminables comme les mannequins. Après tout, elle était petite. Même pour une fille...

Elle s'assit telle une sirène sur son trône de pierre froide et l'éclat de la Lune se refléta sur l'ensemble de son corps. L'air faisait frémir sa peau, mais le froid ne mordait pas encore ses chairs. Il avait intérêt à se bouger...

le capt fut aterré, il admirait le cran de Sharon, puis amusé il hésita un moment entre envier et plaindre la créature. Sharon dans sa fraîche nudité était splendide et detenait une inocence feinte et dangereuse telle une vénus de botticeli...
Le capt fut soudain tiré de sa réverie par un sentiment de mélancolie véritable... le monde est si dur, Sharon lui apparu comme un ange après tant de misère.

Sharon lui jetta un regard vif et pénétrant, quelque chose se passait, la créature était en action. Les sens du capt se remirent en actions, dans le vent il pouvait deviner l'odeur putride de la chose.
La partie la plus difficile de son plan (assez mauvais) allait débuter. Il allait devoir guétter le moment, jusqu'a qu'elle point allait il devoir laisser l'horreur de l'ange.

L'ombre se précisa recourbée sur elle même, cette chose putride s'avançait sournoisement, il n'aurait aucun regret à dégommer cette bestiole peverse.


Le capt avait les nerfs tendu comme des cordes prêtes à céder. Il attendait depuis longtemps mais sa vigilance n'avait pas baissé d'un iota. Le canon du fusil était bien stable posé sur une branche. La créature s'avançait toujours, plus qu'un pas et se serait le moment.
Le capt bloqua sa respiration, il n'était plus lui même, il repensa un instant à Golgo13 le célèbre héro de son enfance...

Et ce fut le moment, la détonation fit sursauter Sharon qui éprouva un soulagement immédiat en voyant s'ecraser le monstre à ses pieds. Elle vait du passer un sale moment avec ce satyre répugnant, tandis que le capt se rinçait l'oeil.

La créature poussa des sifflements à se dresser les cheveux sur le crâne. De sa jambe parfaitement sectionnée s'épanchait un sang verdâtre.
Sharon fit le tour du monstre répugnant, elle s'apprêtait à lui balancer un bon coup dans l'entrejambe mais fut retenu par la peur d'être éclaboussée.
le capt fou de joie s'approcha en courant de Sharon.

"Yahou, je l'ai bien dégommé le bougre. tu peux te revêtir, on va pouvoir l'interroger tranquilement..."

La créature sifflait et se tordait de douleur au pied de Sharon et de Everton... Le capt s'approcha tout prêt de son visage, le capt avait un rictus effrayant. Il s'adressa au monstre avec un ton glacial.
"tu vas nous dire exactement ce que l'on veut entendre, tu as bien compris..."
l'autre répondit d'un hochement de tête.
"T'es quoi exactement le monstre?"
La créature répondit d'une voix rauque et tordeue de douleur...
"Moi, garde spécial, le maître m'a conçu de ses doigts délicats"

C'est à ce moment que le capt remarqua les cicatrices qui parcourait le corps de la créature. Cette ignominie de la nature avait un corps disproportionné comme s'il avait assemblée avec des fragments de cadavres déparaillés...
le capt relança:
"-Qu'est ce que tu nous veux, cela fais un bout que tu nous suit
-Moi espion, le maître demander moi, ce que faire vous vampires..."
-qui est ton maître, espèce de crasse?
-Maître appeler Zaphod Biblebrox, lui avoir créer moi ainsi que nouveau monde... monde Vampires finit...
(quel nom ridicule pensa le capt son maître devait être un sacré bouffon)

le capt se tourna vers Sharon qui demeurait perplexe:
"je ne comprend rien à son baratin à celui là". puis il poursuivi son interrogatoire

"-Il en a crée beaucoup des comme toi ton boss?
- oui, Le maître agrandir chaque jour armée à nous"
-et c'est qui nous ?
- Nous peuple mutant
- et comment est ce qu'il fabrique son armée?
-le maître lui, grand magicien, lui donne la vie aux non-vivant et lui créer la vie...Le maître est Dieu, il sait tout et il voit tout"

D'un mouvement rapide la bestiole se retourna et porta la main à la bouche. Sharon comprit immédiatement ce qu'il venait de faire.
"Capt, il s'empoisonne"

le temps que le capt réagisse l'autre avait avalé un puissant poison. S'en était fait de lui déjà il convulsait en poussant des râles terrifiant... Il éclaboussa le capt de sa bave répugnante tandis qu'il crevait.

"- Ma chère Sharon je suis bien tenté d'aller voir de plus prêt ce dieu qui donne la vie... Et comme il nous a gentiment invité je crois que je vais aller jetter un coup d'oeil a cette cité des mutants... Tu accepterais de m'accompagner ou cela te paraît trop dément? "

La honte !
Le monstre avait quand même mis une heure à se pointer. Quoi, elle était peut-être pas assez bien foutue c'est ça ? Goujat...
Il était finalement arrivé comme prévu, sans aucune discrétion poussée.
Evidemment, cible facile, Everton lui avait explosé la jambe à grand coup de balle.
Du sang verdâtre lui avait éclaboussé un peu partout sur le corps et ça dégoulinait tellement que Sharon en eût la nausée.

Au moment où elle s'apprêtait à lui enlever toute marque de virilité, le Capt la prit de court et s'en chargea lui-même.
La jeune fille se rhabilla promptement comme si de rien n'était. Après tout... Elle n'avait rien montré de si personnel, non ? Elle chassa ses idées vagabondes et le rouge qui était monté à ses joues. Parée pour la torture !

Elle se plaça derrière le Capt et regarda l'étrange bouillie verte avec un oeil critique. C'est quoi ce bidule qui dégouline ?
Sharon fut surprise par le talent d'investigation d'Everton. Elle n'eut pas le besoin d'ouvrir la bouche pour avoir des réponses.

La créature n'était rien, si ce n'était qu'un mélange de cadavres soudés par on ne sait quelle forme de magie noire. Un sourire sadique s'étira sur le visage de Sharon. Cette chose était censée être une homme, et on lui avait greffé un bras de femme et une main de vieille personne. Mouah ! La blague.

En résumé, c'était un assemblage de corps en décomposition, chargé d'espionner le clan des Vampires pour un certain Zaphod Biblebrox. On se serait cru dans un jeu de rôle grandeur nature. Sharon s'attendait presque à voir apparaître un mage qui leur dirait: Bravo, vous venez de gagner un niveau !

Ha, charmante info. Les Vampires étaient finis. Toujours sympa de l'apprendre.
Son maître si cher à son coeur était un démon qui créait des homoncules, et cet abruti unijambiste le traitait de Dieu. Il y avait de quoi rire. Ou de quoi pleurer...
La bestiole empestait, et eut l'excellente idée de mettre fin à ses nuits.

Mon cher Everton, laisse-moi te dire que je te suivrais jusqu'au bout du monde si c'est pour abattre des trucs pareils. Ce Zaphod Biblebrox n'a pas le droit d'user de la Vie comme bon lui semble. Il faut mettre fin à ses agissements. Et... Je pense que s'il dit vrai, une armée de comme lui mettrait le territoire à feu et à sang.

La masse de chair continuait à gargouiller dans sa bile et ses yeux commençaient à se révulser, au point qu'ils paraissaient à la limite de l'explosion.
Sharon pointa son Uzi dans la bouche du mutant et lui fit sauter la cervelle.

Ces choses-là crèvent jamais aussi facilement. Mieux vaut être parano que mort.

Elle éclata d'un rire de psychopate.

Rien n'est trop dément pour moi.

HRP La Suite: Chapitre 4 La cité des mutants, environ de la cité


résumé des épisodes précedents
1) la capt et Sharon arrivent à la forêt de pierre
2) le capt retrouve son fils loup garou qui l'invite a faire la fête avec ses potes
3) tandis que la fête bat son plein, le capt et les loups sont attaqué par une meute de zombis
4) Sharon qui était resté en retrait de la sauterie, remarque que la bestiole qui les avait espionné auparavant n'est pas loin (cf ch 1 la lettre volée)
5) Sharon débarrase le capt des zombis qui l'assaillent alors que les loups se sont enfui
6) le capt et sharon par un stratagème foireux arrivent a capturer la bestiole
7) Une armée de zombis et de mort vivant est entrain d'être constituée dans la cité des mutants. cette armée est levée par un mystérieux personnage quasi dieu vivant pour les mutant... Zaphod Biblebrox
la bestiole se donne la mort
9) alice et le capt se rendent à la cité des mutants